Une autre convention d'extradition a été signée entre Alger et Séoul. «Il n'y a aucun blocage qui entrave à la mise en oeuvre de la convention d'extradition signée avec le Royaume- Uni». C'est ce qu'a proprement affirmé M.Amara Mohamed, directeur général des affaires juridiques au ministère de la Justice en marge de la cérémonie de signature de l'accord d'extradition avec la Corée du Sud. Interrogé sur l'extradition des Algériens détenus à Londres, le responsable s'est contenté de dire que les deux pays échangent des informations en matière d'instruction. «La mise en application de l'accord intervient un mois après la ratification de l'accord», a tenu à souligner M.Amara. Or, cela fait plus de six mois, depuis la signature de l'accord d'extradition avec le gouvernement de Blair et aucune mesure n'a encore été prise. Pour rappel, le traité d'extradition a été paraphé entre l'Algérie et la Grande-Bretagne à Londres le 11 juillet 2006, à l'occasion de la visite de M.Abdelaziz Bouteflika. Il sera adopté par le conseil des ministres le 26 novembre 2006. Cet accord a été même adopté pleinement par le Parlement britannique. Or, jusqu'à présent, il n'y a rien de concret sur le terrain. Même pour les cinq Algériens qui ont préféré rentrer de leur plein gré en Algérie, aucune suite n'a été donnée. Au niveau du département de Belaïz, c'est le black-out total. Malgré nos demandes insistantes, le secrétaire général du ministère de la Justice, M.Boufercha a fait l'impasse sur ce sujet. Une chose est sûre, le ministère de la Justice mène des tractations sérieuses avec les autorités britanniques pour rapatrier ses ressortissants, en particulier le patron d'El Khalifa. Le chef du gouvernement l'avait officiellement annoncé. «Le traité d'extradition, paraphé entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, a pris en considération le volet ayant trait à l'extradition d'Abdelmoumen Rafik Khalifa. Reste maintenant que son extradition concerne la justice des deux pays», a indiqué M.Belkhadem à la presse, en marge de la cérémonie d'ouverture officielle de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Le chef du gouvernement a ajouté que «toutes les mesures nécessaires», du côté algérien, ont été prises par rapport à cette affaire. Par ailleurs, Alger et Séoul ont signé hier une convention d'extradition. Même si aucun contentieux n'a été enregistré jusqu'à présent, les deux pays ont voulu aller de l'avant. L'accord a été paraphé par le secrétaire général au département de la justice, M.Messaoud Boufercha et l'ambassadeur de la Corée du Sud, M.Jung Hai-Ung. Cette convention, souligne le secrétaire général, vient compléter la convention en matière de coopération judiciaire dans le cadre pénal signée le 12 mars 2006. De son côté, l'ambassadeur de la Corée du Sud a affirmé que cette convention va renforcer davantage la coopération entre les deux pays. Dans le cadre de la réforme de la justice, l'Algérie s'est engagée à ratifier 100 conventions bilatérales d'ici à la fin 2008. Jusqu'à présent, elle a ratifié 56 conventions avec différents pays.