Les instruments d'échanges, liés à l'extradition, seront négociés ces jours-ci avec la Grande-Bretagne, selon le directeur général des affaires judiciaires au ministère de la Justice. L'Algérie a signé, hier, une convention d'extradition avec la Corée du sud. Cet accord, signé au siège du ministère de la Justice, fait partie d'une série de conventions que notre pays souhaite ratifiées avec d'autres Etats, dans les respect des résolutions des Nations unies en matière de lutte contre la criminalité et dans le cadre de la réforme de la justice au niveau national. Selon M. Amara, le directeur général des affaires juridiques au département de Tayeb Belaïz, l'Algérie a déjà ratifié des conventions d'extradition avec 56 pays européens, africains et asiatiques. L'objectif est d'atteindre, en peu de temps, le chiffre 100, “même si ce n'est pas un nombre limitatif” pour reprendre la précision du cadre du ministère. Ce dernier a d'ailleurs ajouté que les autorités nationales sont en négociation avec plusieurs pays, dont les Etats-Unis, pour faire aboutir la signature d'un maximum de conventions d'extradition. Bien qu'évitant scrupuleusement de répondre aux questions relatives à l'affaire Khalifa, dont le procès des caisses principales d'El Khalifa Bank se poursuit, depuis son ouverture le 8 janvier dernier, au tribunal de Blida, M. Amara a rappelé qu'une convention de cette nature a été déjà ratifiée, sans débat, aussi bien par le Parlement britannique qu'algérien. Comme l'a déjà déclaré le ministre de la Justice garde des Sceaux, l'Algérie a introduit, auprès des autorités judiciaires du Royaume-Uni, une demande d'extradition de Moumen Khalifa, principal accusé dans l'affaire éponyme. Il n'en demeure pas moins que cette requête demeure sans effet tant que la procédure entre les deux pays n'a pas été complètement finalisée. “Ces jours-ci, nous entamerons la deuxième étape par les échanges des instruments, liés à l'extradition”, a annoncé, hier, le directeur général des affaires judiciaires au ministère de la Justice, sans montrer une quelconque prédisposition à en dire davantage. Il n'a pas fourni, non plus, de chiffres sur le nombre de personnes réfugiées à l'étranger, alors qu'elles sont recherchées par la justice algérienne. Il s'est limité à déclarer que “plusieurs pays ont répondu favorablement à nos demandes d'extradition”. Il a cité le cas récent du Maroc. S. H.