La wilaya d'Oran est en passe de devenir un pôle irréversible de la criminalité. Le nombre de crimes enregistrés depuis le début de l'année s'élève à 15. La semaine dernière seulement, sept crimes odieux ont été commis contre quatre femmes et trois hommes. Il est bon de signaler et de souligner que les crimes cités, ont ciblé quatre femmes quinquagénaires, dont deux cadavres ont été retrouvés, le premier à Haï Fellaoucen (ex-El Barki), et le deuxième dans l'un des quartiers de la wilaya. Le troisième a été découvert à Haï Bouamama (relevant du secteur urbain d'El Hassi). Il s'agit, également, d'une femme quinquagénaire non encore identifiée. Même cas pour la quatrième victime, une femme âgée d'une cinquantaine d'années qui a été tuée par son mari. Dans ce dernier cas, certaines informations avancent que son époux aurait agi par revanche pour lui avoir refusé le logement conjugal après leur divorce, logement qui était enregistré au nom de la défunte. Les quatre cadavres de femmes, transférés au CHU d'Oran, selon les premiers éléments de l'enquête, portaient des marques dues à l'arme blanche. Ces quatre cas s'ajoutent aux trois autres intervenues 48 heures auparavant. Pour ces trois derniers, l'on saura qu'il s'agit de trois hommes qui ont laissé leur vie car agressés à l'arme blanche. La première victime a été ciblée à Aïn El Turck (corniche oranaise), lorsqu'un groupe d'agresseurs l'ont interceptée. La victime qui était à bord de son véhicule a reçu plusieurs coups de couteau. Après son forfait, la bande d'agresseurs a subtilisé la voiture du jeune homme. Le deuxième crime a eu lieu à Haï El Barki par un groupe non encore identifié. Quant au dernier, l'on nous apprendra qu'il a eu lieu au quartier Petit Lac. Il convient de faire un récapitulatif sur l'usage d'armes prohibées ou encore ce que l'on appelle dans le dialecte local «khoudmi, Bouchia ou Boussebaâ», qui est une pratique courante à la moindre altercation. L'usage de l'arme blanche dans des agressions, des vols par effraction ou pour régler définitivement un problème social est incontournable. Les véritables raisons qui poussent les jeunes à agir de la sorte ne sont autres que les effets de la drogue et la consommation de stupéfiants et psychotropes, a déclaré un sociologue qui a requis l'anonymat. Par ailleurs, le top de la violence est souvent perceptible lors des rencontres sportives de choc. A ce niveau, d'aucuns ne pourraient oser s'immiscer à dénouer des situations tant confuses qui en résultent. Exception faite pour les éléments de la police qui interviennent à coups de matraque et d'interpellations, c'est souvent «le sauve-qui-peut qui se généralise». Sous les effets néfastes et dévastateurs de la violence caractérisée, El Bahia aspire toujours à des jours meilleurs et à garder son image d'une terre d'accueil.