Les projets du ministère de l'Energie et des Mines totalisent une valeur d'investissement de l'ordre de 12 milliards de dollars. Les consécrations du secteur de l'énergie et des mines, enregistrées en 2006, le nouveau texte de loi sur les hydrocarbures, les grands projets d'investissement de Sonatrach, tous ces thèmes ont été passés en revue par le ministre Chakib Khelil lors de son passage à l'émission «Forum de l'Entv». D'emblée, l'hôte de la télévision a défendu la nouvelle loi sur les hydrocarbures amendée et adoptée à l'APN, en octobre dernier. Catégorique, Chakib Khelil a indiqué que toutes les compagnies étrangères s'acquitteront de l'impôt sur les bénéfices exceptionnels des sociétés étrangères et cela dès la publication des décrets d'application dans le Journal Officiel. Lesquels décrets sont actuellement en phase d'élaboration, a-t-il précisé. Autrement dit, le régime fiscal reste toujours le même et la taxe sur les profits exceptionnels est placée sous le régime de l'ancienne loi. Chakib Khelil rappellera, aussi, à ce sujet que les amendements introduits concernent notamment l'obligation faite pour Sonatrach de s'approprier 51% des actions au moins dans tous les accords conclus. Par ailleurs, le ministre de l'Enérgie et des Mines s'est longuement étalé sur l'évolution des travaux du projet du gazoduc sous-marin reliant l'Algérie à l'Espagne (Medgaz). En rappelant les péripéties inhérentes à la réalisation de ce projet, Chakib khelil à tenu à préciser que les deux compagnies pétrolières, en l'occurrence British Petrolum (BP) et Total, si elles se sont retirées de ce projet, c'est pour la simple et bonne raison qu'elles sont dépourvues de réserves de gaz. Le ministre a précisé, en outre, que l'objectif recherché de l'Algérie à travers le lancement du projet Medgaz n'est autre que le fait d'aboutir à l'exportation de quelque 8 millions de m3 de gaz à l'horizon 2009. Outre, le projet Medgaz, l'invité de l'Entv a également précisé que les projets initiés par son département tels que ceux lancés dans les domaines de dessalement de l'eau de mer et de pétrochimie, auxquels il faudra ajouter le projet Galsi entre l'Algérie et l'Italie et aussi la réalisation d'une raffinerie d'une capacité de 6.000.000 de tonnes, toutes ces ambitions totalisent une valeur d'investissement de l'ordre de 12 milliards de dollars. Concernant le développement de l'énergie nucléaire auquel aspire son département, M.Khelil a affirmé que son ministère a mis en place une direction en charge de ce volet qui envisage actuellement la création d'une instance de sécurité nucléaire. Le Commissariat à l'énergie atomique assumera, de son côté, la recherche et le développement de cette énergie à des fins pacifiques. Enfin, sur l'affaire BRC, le ministre a indiqué que l'affaire est au niveau de la justice qui ne s'est pas encore prononcée. L'hôte de la Télévision algérienne a, aussi, souligné les réalisations «importantes» à ses yeux, celles ayant vu le jour en 2006 dans les domaines d'exploitation et de production des hydrocarbures, de l'électricité et des mines. «La production de l' Algérie en hydrocarbures a atteint 1,4 million de barils /jour parallèlement à la découverte de 18 gisements pétroliers et gaziers» a-t-il déclaré. Les exportations des hydrocarbures ont atteint une hausse record de l'avis de l'intervenant qui avance le chiffre de 54 milliards de dollars en termes de recettes engrangées dans ce domaine. La Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) a versé 2800 milliards de DA de fiscalité au Trésor public, a-t-il encore ajouté. Concernant le domaine de la production de l'électricité, Chakib Khelil a noté que sept centrales électriques ont été créées en 2006. Celles-ci, d'une capacité globale de 2600 MGW, seront renforcées durant le premier trimestre 2007 par la centrale de Berrouaghia (Médéa) d'une capacité de 480 MGW réalisée par la société allemande Siemens. En sus, le secteur algérien des mines a accordé quelque 631 autorisations d'exploration et d'exploitation aux investisseurs privés ayant généré 3 milliards de DA en faveur du Trésor public.