L'avant-projet, élaboré depuis des mois, n'a toujours pas atterri sur le bureau de l'APN. Le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, a affirmé, hier, qu'aucun rejet formel du projet de loi sur les hydrocarbures en Algérie n'a été enregistré depuis que le texte a été rendu public. Intervenant en marge de la troisième conférence sur les opportunités d'investissement dans le domaine de l'énergie, dont il a procédé à l'inauguration hier matin à l'hôtel Hilton, à la périphérie d'Alger, le Pr.Chakib Khelil a répond aux nombreuses questions des journalistes au sujet de la polémique sur ledit texte qu'«aucune critique n'a été formulée par écrit à ce sujet». Allusion faite au tollé soulevé par le document dans les milieux syndicaux et politiques en Algérie. Toutefois, l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, élaboré depuis des mois, n'arrive toujours pas à atterrir sur le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN), coincé dans les tiroirs du secrétariat des services du Chef du gouvernement. A ce propos, le ministre, qui a été interrogé sur l'existence ou non d'une échéance ou d'une date butoir pour l'adoption du texte de loi, a éludé la question. Lors de son allocution d'ouverture des travaux de la Conférence internationale sur l'énergie, le ministre a mis en exergue le fait que la promulgation des nouvelles lois sur les mines et sur l'électricité ainsi que le projet de loi sur les hydrocarbures confèrent «une visibilité dans notre secteur» plus grande pour les investisseurs. Le ministre a révélé que les découvertes faites en Algérie ces dernières années sont évaluées globalement à «plus de dix milliards de barils équivalent pétrole» et à «près de dix milliards de dollars le niveau des investissements». Tout comme il a été relevé que «ce formidable développement» enregistré dans le secteur en Algérie a eu lieu grâce au partenariat avec les sociétés internationales. Dans ce registre, le responsable du secteur de l'énergie en Algérie a tenu à souligner devant un parterre de représentants des plus grandes sociétés pétrolières et gazières mondiales l'efficacité des «méthodes et procédures marquées du sceau de la transparence et de l'équité» que recèlent les lois sur les mines et sur l'électricité ainsi que dans la future loi sur les hydrocarbures. Par ailleurs, M.Chakib Khelil a déclaré que l'Algérie compte porter à 85 milliards de m3 par an ses capacités de production d'ici à 2010 et à 1,5 million de baril par jour sa production pétrolière aux horizons 2005. Enfin, le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué aux partenaires de l'Algérie mais aussi aux opérateurs étrangers qui participent pour la première fois à cette manifestation, que les trois textes de loi régissant ou devant régir l'activité dans le secteur de l'énergie et des mines consacrent «la suppression des monopoles de fait et la régulation des monopoles naturels, l'ouverture à l'investissement direct privé et à la concurrence». Il a ajouté que les principes communs à ces trois textes sont «la libéralisation des prix, la réduction des coûts et la maximalisation des bénéfices des investisseurs et, par la suite, l'augmentation des revenus de l'Etat».