C'est en ces termes, et avec résolution que Mme Flici, présidente de l'organisation, a confirmé la tenue, samedi prochain, d'un sit-in devant l'Assemblée nationale populaire. Le rassemblement a caractère revendicatif a été soutenu publiquement par Mmes Cherifa Khedar de Djazaïrouna et Benhabiles membre de la Fédération, présentes aux côtés de la représentante de l'organisation durant la conférence de presse. Comme pour exprimer sa volonté d'aller au bout de ses revendications, Mme Flici a annoncé à l'assistance que «bon nombre d'associations seront à nos côtés durant le sit-in». Le ton de l'oratrice dénote l'assurance d'une participation massive de la société civile et des associations qui, dit-elle, «nous soutiendront durant le sit-in». Allant droit au but, Mme Flici dira que «l'objectif de ce sit-in est de sensibiliser les chefs des groupes parlementaires sur la situation des victimes du terrorisme» et qu'«une plate-forme de revendications leur sera remise au cours du sit-in». A cet effet, et pour sensibiliser les journalistes présents auxquels elle tint un discours laudatif, elle invita ces derniers «à être solidaires de leur cause» en ajoutant: «La presse à toujours joué un rôle important dans la lutte contre le terrorisme.» Concernant la situation des victimes du terrorisme, elle fait montre d'une déception quant à l'absence de prise en charge. «Nous exigeons un statut bien défini comme celui auquel ont eu droit les repentis», lança-t-elle, cachant mal le malaise qui a ébranlé cette association, il y a quelque temps. Au cours de son intervention, Mme Flici a exprimé le désir de «sensibiliser les partis politiques sur leur situation». Une déclaration qui a laissé quelque peu pantois la plupart des journalistes présents et ce, au vu du manque de crédibilité de Mme Flici qui, rappelons-le, a été accusée par ses adhérents «d'avoir dilapidé le budget qui a été alloué à l'organisation». Le choix du moment de la tenue de ce sit-in coïncidant avec les préparatifs des législatives a laissé dubitatifs la plupart des journalistes. Serait-ce une manoeuvre à desseins au cours de laquelle seraient utilisés les victimes du terrorisme? Cette thèse est d'autant plus retenue que Mme Flici est résolue à faire fi de l'interdiction des autorités. La teneur de la plate-forme n'étant pas révélée, attise le doute qui entoure le mouvement de revendications, notamment quant aux réels objectifs de Mme Flici.