Une fin de non-recevoir a été signifiée par le Chef du gouvernement, M.Benflis, à l'adresse de Mme Flici qui a insisté pour lui remettre la plate-forme de revendications. Ils étaient environ 200 à avoir répondu à l'appel de Mme Flici pour un sit-in devant l'APN. Malgré l'insistance des mères, des veuves, des pères et autres victimes du terrorisme, pour la satisfaction de la revendication majeure, à savoir un statut. La plupart d'entre eux ont dénoncé «la manipulation grossière dont ils sont les sujets». Le choix du moment précédant les législatives a été perçu par certaines personnes «comme cachant l'intention de Mme Flici, de briguer un poste de parlementaire ou de sénateur». Une thèse soutenue par certaines familles de victimes qui, pour justifier leur présence au sit-in, ont déclaré «ne pas avoir le choix». Arrivée vers 11h, Mme Flici, a pris la tête de la manifestation. Les esprits chauffés par les discours ont fait basculer le mouvement dans des rixes avec les forces de l'ordre qui ont fait preuve de tolérance. Après avoir occupé la chaussée et bloqué littéralement la circulation, les femmes, pour la plupart, ont pris d'assaut l'édifice de l'APN avec l'intention de faire un forcing. Une grande confusion s'en est suivie. Devant les provocations de certaines personnes «appartenant, selon certaines sources, à l'association de Mme Tounsi Rabha», les éléments de la brigade antiémeute ont subi la charge devant laquelle la vitre du portail de l'APN a été brisée. Une plate-forme de revendications devait être remise au président de l'APN et au Chef du gouvernement. N'ayant pas réussi, les protestataires se sont, ensuite, rendus à l'entrée latérale de l'APN, porte d'accès aux ministres, en scandant des slogans hostiles au pouvoir. A sa sortie un «no comment» a été signifié par M.Benflis et par le président de l'Assemblée populaire nationale. Dans la mêlée, nombre de personnes appartenant au mouvement, ont fustigé Mme Flici la qualifiant de «manipulatrice voulant se servir du malheur des autres pour son seul statut personnel» et d'ajouter: «La preuve est que sur les 100.000 victimes qu'elle évoque constamment, seule une centaine ou un peu plus ont rejoint son mouvement». Au vu et au su des diverses opinions des femmes, veuves et autres victimes qui ont remis en cause les attitudes de Mme Flici, il y a lieu de croire que celle-ci est en perte de vitesse.