Qu'Aucune école ne soit soumise à un risque potentiel évitable, telle est l'ambition du colonel Mustapha El Hebiri. «La prévention des risques majeurs dans le milieu scolaire». Tel est le thème d'un séminaire atelier organisé hier à l'Unité nationale d'instruction et d'intervention de la Protection civile de Dar El Beïda, à Alger, en présence des 48 directeurs de l'éducation nationale, ainsi que du Croissant-Rouge algérien, partenaire de cette démarche. L'ordre du jour de cet atelier a trait à l'identification et la caractérisation des risques et des situations d'urgence ainsi qu'à la stratégie pour la mise en place des établissements scolaires modèles et enfin la préparation de la commémoration du séisme du 21 mai 2003. En fait, ces ateliers ont pour but d'améliorer et de moderniser le plan d'action qui a été déjà mis en place dans quelques établissements scolaires, et ce, en vertu de la convention signée entre le ministère de l'Education nationale et la direction générale de la Protection civile en 2002. Le projet pilote a concerné, dans un premier temps, neuf wilayas avant de toucher, aujourd'hui, une vingtaine. Le programme sera généralisé à l'ensemble des wilayas, et touchera donc tous les établissements au niveau national, vers la fin de l'année 2011. En langage des chiffres, environ 30 000 personnes ont été déjà formées, entre enseignants et élèves. Ce nouveau plan d'action comporte trois phases simultanées. L'information à travers l'organisation des journées portes ouvertes au niveau des établissements scolaires, des casernes de la Protection civile en plus des affichages et autres dépliants portant sur la sensibilisation. Le second volet englobe la formation aux gestes de premiers secours, à travers les cycles de formation en faveur des enseignants et des élèves. Les services de la Protection civile vont donc assurer, au niveau des établissements scolaires, des formations de base au profit des enseignants et des élèves pour qu'ils puissent assurer, à leur touaun plan unité d'évacuation aux établissements scolaires. Par ailleurs, dans une lettre adressée aux participants, le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha El Hebiri, a souligné que la prévention dans le milieu scolaire est une urgence qui nécessite la contribution et l'implication de tout un chacun. «Aujourd'hui, il nous paraît urgent d'asseoir définitivement une politique durable de prévention de ces risques, et ce, avec l'aide de tous les secteurs, qu'ils soient institutionnels, associatifs ou autres. Notre ambition, avec le concours de tous, est qu'aucune école ne soit soumise à un risque potentiel évitable...», lit-on dans le discours du colonel El Hebiri, distribué à la presse. Et d'initier les participants à établir «une véritable feuille de route de la préparation à l'urgence en milieu scolaire (...). L'enfant constitue ce segment primordial de la société, qui mérite toute l'attention des pouvoirs publics, que ce soit pour sa formation ou pour sa sauvegarde physique et psychologique (...)». En outre, en tant que partie prenante, l'Unicef a débloqué une enveloppe de 50.000 dollars pour ce projet.