«Préserver la ressource et en rationaliser l'usage, seront à l'avenir les maîtres-mots de la politique nationale de l'eau.» «Les citoyennes et les citoyens doivent savoir que le cycle de l'eau est onéreux et que donc, les pratiques de gaspillage et de pollution sont à bannir au profit d'une démarche de l'économie solidaire et responsable», a affirmé le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. «Ils doivent, pour leur bien et celui des générations futures, intégrer le fait que la rareté de l'eau n'est et ne sera plus un phénomène conjoncturel ou ponctuel, mais une donnée constante des prochaines années», a souligné le chef de l'Etat, dans un message, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. Les efforts consentis dans le domaine de l'eau devront, obligatoirement, avoir pour corollaire, une gouvernance éclairée, juste et efficace, précise-t-il. «Préser-ver la ressource et en rationaliser l'usage seront à l'avenir les maîtres-mots de la politique nationale de l'eau», insiste le chef de l'Etat. Il a estimé que le bouleversement climatique global et la baisse continue de la pluviométrie, depuis plusieurs décennies, font vivre à notre pays une réelle situation de stress hydrique et le situent dans la catégorie des pays pauvres en ressources en eau. «Afin de faire face à cette situation, l'Etat a fait de l'eau un droit pour les Algériens et s'est engagé dans un vaste programme, dont les axes prioritaires sont d'augmenter et diversifier les capacités de mobilisation d'eau, de réduire les déficits en alimentation en eau potable des populations, de généraliser l'épuration des eaux usées, d'étendre les superficies irriguées et enfin, d'améliorer les indicateurs de gestion», a-t-il dit. Avec une dotation quotidienne moyenne par habitant de 150 litres et des taux de raccordement de 90% pour l'eau potable et de 85% pour l'assainissement, l'Algérie, qui a déjà atteint les objectifs de développement du millénaire en matière d'accès à l'eau potable et à l'assainissement, consolidera ces acquis à partir de 2009 en assurant un rééquilibrage entre les régions et les usages, et une équité dans la dotation, a encore ajouté le chef de l'Etat. Par l'adoption, en février 2007, du schéma directeur national de l'eau, a relevé le président de la République, l'Algérie s'est dotée d'un outil de planification aux horizons 2040, souple et efficace, qui dresse un bilan exhaustif des potentialités hydriques nationales et définit les investissements et les options de gestion à mettre en oeuvre. Le président Bouteflika annonce qu'en 2009, le nombre des grandes infrastructures de mobilisation atteindra 69 barrages et 26 grands transferts pour une capacité totale de 7,2 milliards de m3. Cette capacité devra passer, pour l'ensemble des eaux conventionnelles (eaux souterraines comprises), à 11 milliards de m3 en 2025 et 12 milliards en 2040. Le premier magistrat du pays a affirmé que le recours aux eaux non conventionnelles constitue, également un choix stratégique de l'Algérie. Un programme important est, rappelle-t-il, conduit dans ce sens, pour la réalisation de 16 usines de dessalement produisant à terme 1 milliard de m3/an et de 60 nouvelles stations d'épuration qui permettront de réutiliser 900 millions de m3/an pour l'agriculture.