Comme toujours, la réparation des dégâts sera assurée par les caisses de l'Etat. Vingt-deux personnes ont été écrouées, à la suite des incidents qui ont émaillé la rencontre CABBA -ESS de lundi dernier. Des incidents qui ont fait plusieurs blessés parmi les membres des services de sécurité et causé des dégâts importants au niveau de la tribune officielle. L'on signale, par ailleurs, que plusieurs véhicules ont été endommagés par les jets de pierres, notamment celle de l'entraîneur adjoint, Amar Boubatra. Pour le moment, la direction du club n'a pas envisagé de réagir à ces événements qui ont terni l'image du CABBA et préfère calmer le jeu, selon les dires d'un membre du comité directeur «dans l'intérêt de l'équipe qui joue, après ce match contre l'ESS, pour sa survie dans le championnat de première division». Après ces incidents, beaucoup s'interrogent sur le rôle des stadiers, une trentaine ou une quarantaine de personnes recrutées le temps d'un match et qui se sont enfuies au moment où les «saccageurs» se défoulaient sur les chaises de la tribune d'honneur et les portails du stade. Pis, les responsables du club savaient que ce derby n'allait pas se dérouler normalement puisque que les supporters de l'Entente ne se sont pas présentés à Bordj Bou Arreridj à l'exception d'une centaine de jeunes qui ont été encadrés par un cordon de sécurité. On avance maintenant qu'une grande partie des supporters bordjiens, notamment les plus virulents qui sont bien connus, auraient dû être orientés vers le virage du stade et empêchés de pénétrer, avant le match, dans la tribune d'honneur. L'organisation du match qui relevait des dirigeants du CABBA a été défaillante de bout en bout. Ces dirigeants ont, dès le début de la saison, exigé qu'ils s'occupent eux-mêmes de la billetterie alors que les autorités leur refusaient cette mission. Mais, devant la situation que vivait le club et dans son intérêt, elles ont fini par céder et à autoriser le CABBA à prendre en charge le stade, donc l'organisation des matches.Aujourd'hui, une réflexion s'impose sur cette organisation. Pis, devant leur incapacité à gérer la situation du stade, les dirigeants ont, tout simplement, loué le stade à un privé, qui, lui, ne semble intéressé que par la vente des billets.Pour la casse, dont les dommages n'ont pas encore été estimés, les dégâts seront pris en charge par les caisses de l'Etat. De toute façon, après ce match, les supporters continuent à crier à la manipulation entre les deux équipes. Une idée ridicule étant donné qu'avec ce match nul, le CABBA est plus que jamais menacé de relégation alors que l'Entente n'est plus assurée de remporter le titre de champion d'Algérie.