Un spectacle qui a mis en effervescence le public, surtout par la prestation de la hadra... Mounir Troudi est revenu mardi soir faire son show, cette fois à la salle El Mougar. Entrant dans le cadre de la semaine culturelle tunisienne qui s'inscrit sous la bannière de «Alger, capitale de la culture arabe», ce concert a mis le public en effervescence. Accompagné de Nabil Ourghi à la basse, Mohamed Okbi à la guitare, Lotfi Mohamed à la percussion, Hcin Miloud au ney, Skander Ourazb au violon, Hichem Mezzour à la batterie et Hafed Haddad au gumbri, Mounir Troudi se distinguera par un répertoire qui s'inspire du patrimoine tunisien réarrangé à la sauce moderne. «Je ne peux donner un nom à ma musique. On fait une sorte d'expression de plusieurs styles. Une fusion de jazz, de funk et de rock ainsi que de musique bédouine,avec des airs du Maghreb..» nous confiera l'artiste Mounir Troudi lors de la «balance» de son concert. De cette formation musicale actuelle nagouz (titre aussi du morceau Nagouz tkelem) naîtra prochainement un album qui sera enregistré à Tunis, au mois d'avril. Accompagné de musiciens jouant du bendir, à la façon de la hadra tunisienne, Troudi donnera un aperçu, en préambule, de la musique tunisienne authentique qui enchantera le public, presque en transe avant de faire place à son répertoire, plus jeune et contemporain. Mounir troudi, qui multiplie les expériences musicales, se produit actuellement à l'étranger avec Entonio Maillio, dans le cadre d'un orchestre méditerranéen, duquel en est sorti un album. Il a également tourné dans un opéra lyrique qui a nécessité 120 personnes, baptisé La dernière danse de Frédéric II, dans lequel il interprète le rôle du conseiller de ce dernier. Suite à sa rencontre, en 2000, avec Eric truffaz, le passionné de musique arabe et soufie est invité par le jazzman à se produire avec lui. Un album est né: Mantis et une tournée qui mènera les musiciens à se produire au Canada, en Afrique du Sud, en Europe, à Dubaï etc...Puis un autre album de 8 titres, intitulé Saloua avec la formation Lady Land. Aujourd'hui, il achève un projet de danse contemporaine qui le conduira à Amsterdam, au Japon...Enfin, un autre projet qui lui tient à coeur qui est l'interprétation des quatrains soufis de moulana Djalal Eldinne Aroumi. Sa devise, dans tout cela, reste: «On s'amuse!», d'où le jazz qui lui permet, dit-il, «de laisser place à l'improvisation et aux autres musiciens de s'exprimer». Après plusieurs dates en Algérie, Mounir Troudi clôturera cette semaine culturelle tunisienne le 22 mars au Palais de la culture avant de se produire, les 23 et 24 mars, à Bordj Bou Arréridj et Batna.