La conférence d'Alger, qui aura lieu du 26 au 28 mars, accueillera d'éminentes personnalités du monde musulman. Que, viennent-ils donc faire dans un pays, qui, plus d'une décennie, était confronté aux affres du terrorisme. Un phénomène étranger à la société algérienne, mais qui faisait, des fetwas de certains chefs islamistes, sa référence idéologique. Le chef du mouvement palestinien Hamas, Khaled Mechaâl, le chef islamiste soudanais, Hassan Tourabi et le Dr Youssef Al Qaradaoui, qui participeront, lundi prochain, à la conférence de la Fondation mondiale El Qods, sont connus pour leur activisme en direction de formations politiques et d'associations algériennes. Hassan Tourabi, qui est un habitué des séminaires sur la pensée islamique, qui se tenaient durant les années 80 en Algérie est un ancien chef des Frères musulmans soudanais. Il avait même affiché son soutien indéfectible à l'ex-FIS. Il prêche un panarabisme islamique en symbiose militante avec tous les mouvements islamistes du monde arabe, mais aussi non arabes. Une sorte d'internationale islamiste. Pour sa part, le Dr Youssel Al Qaradaoui, qui est lui aussi un des chefs des Frères musulmans égyptiens, avant de s'exiler au Qatar, n'a, à aucun moment, alors que les Algériens se faisaient massacrer, fait la moindre déclaration en faveur de l'arrêt de l'effusion de sang. Il est, certes, somme toute, noble de soutenir le combat du peuple palestinien, une cause que toute la nation arabe et musulmane défend, mais pourquoi, MM.Tourabi et El Qaradaoui ne l'ont-ils pas fait quand l'Algérie menait une guerre sans merci contre les terroristes. Ces milliers de jeunes qui ont été induits en erreur par des prédicateurs malintentionnés. A noter que la Fondation El Qods est un organisme indépendant, dont le conseil de gouverneurs est présidé par le Dr Youcef Al Qaradaoui et la conférence qui aura lieu du 26 au 28 mars, accueillera d'éminentes personnalités du monde musulman, notamment les mouvements connus pour leur soutien actif à la cause palestinienne. Son objectif premier est de «mettre en échec les plans sionistes de judaïsation d'El Qods, prévenir la destruction de son patrimoine civilisationnel et consolider l'entente islamo-chrétienne sur El Qods au niveau local, régional et international, tout en oeuvrant à resserrer les rangs palestiniens, arabes et islamiques autour du projet de sauvegarde d'El Qods.» La Fondation est distincte du Comité El Qods, issu de l'Organisation de la conférence islamique (OCI)..L'objectif de la Fondation El Qods est de s'opposer à ce qu'elle qualifie de «judaïsation de Jérusalem, de prévenir la destruction de son patrimoine civilisationnel et de consolider l'entente islamo-chrétienne», selon ses statuts. L'Algérie abritera cette conférence, qui réunira plus de 400 personnalités musulmanes et chrétiennes connues pour leur soutien à la cause palestinienne, après le Liban et le Yémen, à la demande de M.Qaradaoui, a précisé M.Ghlamallah. Des appels à la «protection de Jérusalem» ont été lancés au début de l'année par l'Office des biens religieux musulmans à Jérusalem, contre la poursuite des travaux engagés par Israël au niveau des fondations de l'Esplanade qui abrite la mosquée d'Al-Aqsa et celle du Dôme du Rocher. L'Unesco a demandé, le 8 février, la suspension de ces travaux, en invoquant les risques de tension entre communautés et le respect du patrimoine mondial.