Si Sonelgaz procédait à une augmentation des tarifs de l'électricité, le prix de l'eau, par effet d'entraînement, connaîtrait une hausse inévitable. Le ministre des Ressources en eau n'a pas exclu, à nouveau, une révision à la hausse du coût du mètre cube d'eau. Les donnes qui rentrent dans le calcul de l'équation sont simples. La hausse interviendra au lendemain de l'acquittement, par l'Algérienne des eaux (ADE), de ses redevances d'eau auprès de l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt). Néanmoins, cette dernière, une société en attente de filialisation, ne récupérera son dû qu'après avoir achevé les procédures de sa filialisation. En clair, l'Anbt est appelée à créer un ensemble de SPA, devant assurer, désormais, la gestion des grands complexes hydrauliques. Il est question du Taksebt, de Koudiat Acerdoune, de Beni Haroun, de MAO (Mostaganem-Arzew-Oran) et, plus tard, le transfert In Salah-Tamanrasset, dont les travaux débuteront bientôt, selon les propos du ministre. Quant au prix réel de l'eau, Abdelmalek Sellal l'a estimé à 28 DA/m3. Actuellement, le citoyen ne paie que 18 DA/m3. Le supplément est épaulé suivant la politique de subvention adoptée par l'Etat. L'ADE, faut-il le rappeler, est approvisionnée, depuis toujours, d'une manière gratuite par l'Anbt. Et, à compter de la fin de l'année en cours et/ou au début de l'année 2008, le mètre cube d'eau, acheminé par l'Anbt, coûtera à l'ADE un dinar. Cela sou-entend que la révision à la hausse du prix de l'eau est synonyme, en quelque sorte, soutenir les investissements, jugés très lourds, que consent l'Etat surtout pour acheminer l'eau. Le coût du mètre cube d'eau connaîtra ainsi une hausse graduelle pour atteindre, à l'horizon 2012, le seuil des 3 dinars pour l'ADE, avait également expliqué le ministre des Ressources en eau. Une autre donne avait été prise également en compte. Si la Sonelgaz procédait à une augmentation des tarifs de l'électricité, le prix de l'eau, par effet d'entraînement, connaîtrait une hausse inévitable. Et du fait que le prix de l'eau est étroitement lié au coût de l'électricité, la hausse deviendrait inéluctable. A propos du nouveau modèle de gestion des grandes infrastructures hydrauliques, le ministre, intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, a annoncé, encore une fois, que des entités autonomes se chargeront de cette mission. La création de ces sociétés autonomes, effet direct de la filialisation de l'Anbt, permettra de mieux administrer les cinq grandes infrastructures du secteur, à en croire Abdelmalek Sellal. C'est une oeuvre en gestation depuis quelque temps, mais qui commence à prendre corps. Explications du ministre: la consistance physique de ces aménagements, composés de plusieurs ouvrages de mobilisation, de traitement et d'adduction, impose un modèle de gestion des plus performants. Le dossier est désormais au niveau du Palais du gouvernement. Au sujet du projet dit «du siècle» et qui consiste à transférer les eaux d'In Salah vers Tamanrasset, les appels d'offres sont parachevés, tandis que l'entame des travaux interviendra bientôt, à en croire le ministre. Le projet coûtera, pour rappel, quelque 1,3 milliard de dollars.