Cette initiative est appelée à donner de l'énergie aux entreprises algériennes qui traînent lamentablement la patte. Une première en Algérie. L'Ecole d'intelligence économique, naitra officiellement ce 11 mars et débutera le mois de septembre prochain. C'est le produit d'un partenariat entre VIP Groupe Communication et l'Ecole européenne de l'intelligence économique (Eeie). Cette initiative est appelée, à coup sûr, à donner de l'énergie aux entreprises algériennes qui traînent lamentablement la patte. En termes clairs, l'intelligence économique utilise les méthodes de management et les techniques ayant pour objectif d'apporter des informations à l'entreprise pour en faire le meilleur usage, c'est-à-dire enrichir le savoir de cette entreprise et/ou organisation. Injecter de l'argent pour réussir l'essor d'une entreprise est, décidément, une fausse touche. Car, le développement d'une entreprise réside, a priori, dans ses ressources humaines. Ainsi, l'Ecole algérienne de l'intelligence économique s'offre, dès lors, la tâche de mettre à niveau les cadres et les managers des entreprises. La mise en branle de telles écoles s'avère être inévitable, en temps de transition économique livrée au bon plaisir des politiques. Décidément, ces derniers n'ont pas compris, encore, qu'en économie, l'argent ne fait jamais de miracle sans l'intelligence humaine. Les assises de l'intelligence économique et de la veille stratégique, organisées, hier, à Alger, préludent ainsi à une compréhension juste de cette politique. D'abord, l'intelligence économique permet de mieux identifier les opportunités de développement d'une entreprise. Et, ensuite, de la protéger contre les menaces et les diverses vulnérabilités. Autrement dit, l'intelligence économique agit en double action. Il s'agit, d'un côté, de protéger l'entreprise et maîtriser les risques et, de l'autre, s'investir pleinement sur le plan environnemental lié directement à la vie de cette entreprise. Néanmoins, l'intelligence économique se distingue de l'espionnage économique car elle utilise exclusivement des moyens légaux. C'est ce qu'a expliqué, hier, Benoît de Saint Sernin, directeur général de l'Ecole européenne d'intelligence économique, intervenant lors des assises, organisées à Alger par VIP Groupe communication, autour de cette problématique. L'Algérie étant en retard, prise en tenaille entre une université stérile et une demande pressante, la mise à niveau de ses cadres s'avère être une solution majeure. Car, injecter de l'argent dans des entreprises pauvres en management est synonyme à une destruction pure et simple des richesses. D'où vient l'échec de la politique de la mise à niveau des entreprises algériennes. Car, assurément, les entreprises ont besoin de beaucoup plus d'une action de redressement que d'une mise à niveau. Explications: l'action de redressement nécessite tout d'abord une opération d'assainissement financier et, ensuite, l'élimination des causes essentielles de leur déficit. Le second maillon faible du processus est l'absence d'une intelligence humaine censée assurer la bonne gestion de l'entreprise. L'intelligence économique moderne se fonde sur un modèle d'économie du savoir, qui ne peut se concevoir aujourd'hui que dans un contexte mondial et, par ricochet, dans l'environnement dans lequel évolue l'entreprise. L'usage de l'information par l'entreprise est, économiquement parlant, l'un des éléments-clés du succès. Ainsi, la création d'une Ecole d'intelligence économique en Algérie est déjà un pas en avant. Car, dire qu'une économie est vouée au libéralisme cela ne concerne pas uniquement l'entreprise, mais implique aussi et inévitablement les écoles, les universités et autres institutions de formation, livrées à l'accaparement exclusif de l'Etat. L'Algérie, qui aspire à la réussite de sa transition économique, semble nager à contre-courant des règles de l'économie mondiale.