En Algérie, il n'y a pas encore de dépistage de cette maladie. La présidente de l'Association nationale des hémophiles en Algérie, Melle Lamhène, revient à la charge pour expliquer le grave problème que les malades rencontrent quasi quotidiennement devant la pénurie des facteurs 08 et 09. Melle Lamhène ajoute: «On m'appelle de partout et je ne peux rien faire. Les pharmacies d'hôpitaux ou les officines privées ne possèdent pas ce produit qui peut souvent signifier la vie ou la mort». La présidente des hémophiles lance un appel et attend des autorités qu'elles fassent quelque chose, car, il y va de la vie de beaucoup de malades. Comme elle explique qu'en Algérie, cette maladie, qui semble inconnue du grand public, compte en principe, «et ce sont des estimations, quelque 3 000 malades, mais l'association, se basant sur des estimations médicales, préfère dire qu'il y a 1500 malades». Elle rappelle la conférence de l'an 2000 en disant que le consensus établi autour de cette maladie n'est guère appliqué. Et d'expliquer que les malades sont finalement les moins heureux car ils n'ont pas le droit, en l'état actuel des choses, de pratiquer des sports de combat. «Le plus grave, selon elle, reste les soins dentaires. Une extraction dentaire signifie souvent une hémorragie qui n'en finit pas.» En Algérie, il n'y a pas encore de dépistage de cette maladie, et Melle Lamhène pense que cela est certainement dû à la cherté des réactifs. Aussi, son appel au secours, pour les produits pharmaceutiques concernant les hémophiles englobe aussi les réactifs. Les malades attendent le bon vouloir des responsables et disent que «la maladie est grave, très grave, car une blessure pour un hémophile ne se soigne pas avec de l'alcool et des pansements!»