Si le produit minier est une richesse économique, il n'en demeure pas moins que l'on recense 6,8% de décès dus à des troubles respiratoires. La santé des populations, la protection environnementale et le souci de dégager des propositions idoines relatives aux préoccupations en matière de protection contre les effets nocifs liés aux activités minières ont constitué l'essentiel des communications et débats qui ont eu lieu hier, dans l'espace privilégié d'un séminaire de deux jours. Cette rencontre, la seconde après celle tenue les 17 et 18 février 2004, aura permis de projeter des actions nouvelles et de faire le point sur l'organisation actuelle des structures étatiques prévues dans le cadre de la loi minière, à savoir l'Agence nationale du patrimoine minier (Anpm) et l'Agence nationale de géologie et du contrôle minier (Angcm), organisatrice de ce forum, sous le haut patronage du Ministère de l'Energie et des Mines et en étroite collaboration avec le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Y ont pris part, divers responsables d'entreprises minières et carrières, privées et étatiques, venus de tout le pays, les directeurs des mines des wilayas concernées ainsi que nombre d'experts algériens et étrangers, venus de France, du Canada et du Maroc. Dans son allocution d'ouverture, le premier responsable du secteur, Chakib Khelil, a rappelé que «des opérations de promotion du potentiel des ressources minérales sont en cours (...) grâce aux programmes de recherche minière réalisés ces 40 dernières années et financés sur les ressources budgétaires de l'Etat». La politique minière de l'Algérie, a-t-il dit, est axée sur l'encouragement de l'investissement privé et le recentrage du rôle de l'Etat. Le rôle de régulation et de veille à la préservation de l'environnement, a par ailleurs indiqué C. Khelil, est assuré par les deux agences minières, Angcm et Anpm. Les interventions ont porté pour certaines sur les questions liées aux risques qu'encourt la santé des populations. Si le produit minier est une richesse économique, bien que l'on ne compte que 3 sites en exploitation sur les 6 existants, il n'en demeure pas moins que l'on recense 6,8% de décès dus à des troubles respiratoires causés par une exposition aux poussières minérales. La protection des eaux n'a pas manqué de figurer parmi les préoccupations des experts qui se sont inquiétés sur les risques de pollution des sources, des oueds, des barrages et retenues collinaires nombreuses dans le pays. Aussi, les intervenants du ministère des Ressources en eau ont fait part des projets de réalisation de 60 nouvelles stations d'épuration qui viendront s'ajouter d'ici 2010 aux 96 existantes. Trois ateliers ont été installés pour examiner les aspects juridiques et administratifs, les questions techniques et l'angle financier. Le secteur minier revêt une importance capitale pour le pays lorsqu'on sait les besoins importants en granulats, sable, ciment...nécessaires pour mener à bien l'imposant programme de relance économique initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.