L'administration centrale a pris toutes ses dispositions pour garantir un scrutin transparent. Le département de Zerhouni semble avoir développé un système ultramoderne pour faire barrage à la fraude électorale. Le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Saïd Zerrouki, a souligné que «le dispositif actuel, tel que fixé par la loi de 2004, a mis en place un certain nombre de mécanismes où il est pratiquement impossible de frauder». L'administration, assure-t-il, a pris toutes ses dispositions pour garantir un scrutin transparent. A moins de trois mois des élections législatives du 17 mai prochain, le département de l'intérieur rassure, d'ores et déjà, les partis politiques sur la transparence de cette opération. Sachant que la lutte contre la fraude est devenue le slogan préféré des partis politiques surtout de l'opposition durant la campagne, l'administration de Zerhouni prend déjà les devants pour apaiser les esprits et écarter une éventuelle polémique. La participation des différents courants politiques, notamment ceux de l'opposition, engage le département de Zerhouni à déployer plus d'efforts pour contrôler les urnes. S'expliquant d'une manière détaillée sur le dispositif en question, M.Zerrouki citera, à titre d'exemple, que la liste électorale et celle des encadreurs de bureaux de vote «sont remises aux candidats ou à leurs représentants». Ce n'est pas tout. Ce dernier affirme que toutes les commissions chargées de ce vote «sont présidées par des magistrats». «Il est important de souligner que dans notre réglementation, le procès-verbal du dépouillement est remis aux représentants des candidats à l'intérieur même du bureau de vote. Chose qui n'existe pas dans d'autres pays avérés pourtant démocratiques», a-t-il noté. Ces propos véhiculent un message fort et haut envers les responsables des partis politiques en les rassurant qu'il n'y a pas lieu de s'affoler. Qualifiant les prochaines échéances électorales de «très importantes», le même responsable souhaite que ces élections se déroulent «dans un climat sain à travers une compétition loyale». Par ailleurs, au sujet de la révision exceptionnelle des listes électorales, le représentant de l'intérieur affirme que l'opération s'est déroulée dans de «bonnes conditions», tant au niveau national qu'au niveau des représentations diplomatiques et consulaires à l'étranger. L'opération, gérée par la commission administrative électorale, est «l'un des paliers les plus importants de la transparence du scrutin». Une fois arrêtée, la liste sera remise, comme en 2004, sous forme de CD-Rom aux représentants de partis politiques qui participeront aux prochaines législatives. Un tableau rectificatif de cette révision est affiché au niveau de chaque commune et les citoyens ont un délai de 8 jours pour faire éventuellement un recours concernant, soit leur inscription, soit leur radiation des listes électorales. Cependant, le responsable n'a soufflé mot sur le nombre des électeurs pour savoir s'il est en baisse ou en hausse. Ce dernier a tenu à rappeler que le dépôt des candidatures se fait conformément à la loi en vigueur, c'est-à-dire au lendemain de la convocation du corps électoral et se termine 45 jours avant la date du scrutin. Selon lui, une cellule, travaillant de samedi à jeudi et composée de fonctionnaires «aguerris» au dossier des élections, est mise en place au niveau des wilayas pour le retrait des formulaires. Sur le plan organisationnel, le responsable fait état de l'existence d'une cellule au niveau du ministère, et d'autres au niveau de chaque wilaya qui suivent les préparatifs du scrutin «jour après jour». «Ces cellules nous rendent compte et nous sommes en contact permanent avec elles pour ajuster, améliorer ou même donner les réponses nécessaires pour que le dispositif de préparation de ces élections fonctionne de manière normale», a-t-il dit.