Le ministre de l'Intérieur a indiqué que le scrutin d'aujourd'hui sera transparent. Le risque de fraude a toujours constitué une appréhension étroitement liée à l'organisation des joutes électorales qui se sont déroulées en Algérie depuis l'indépendance. En sera-t-il autrement au cours du scrutin législatif d'aujourd'hui? Rien n'est moins sûr et ce, en dépit de garanties émises par l'administration et aussi, compte tenu des récentes déclarations du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. Du côté des partis politiques en lice, tout porte à croire que le risque de fraude est plutôt marginal. Les postulants pour la future députation semblent confiants en la série de mesures édictées par l'Administration. Il y a de cela près de trois mois, M.Saïd Zerrouki, en sa qualité de directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au niveau du ministère de l'Intérieur, a tenu a rassurer les candidats en lice au sujet de «la transparence» qui sera, selon lui, de mise au cours du rendez-vous d'aujourd'hui. «Le dispositif actuel, tel que fixé par la loi de 2004, a mis en place un certain nombre de mécanismes faisant en sorte qu'il est pratiquement impossible de frauder» avait déclaré, en effet, M.Zerrouki. L'administration, assure-t-il, a pris toutes ses dispositions pour garantir un scrutin transparent. M.Zerrouki citera, à titre d'exemple, la liste électorale et celle des encadreurs de bureaux de vote qui «sont remises aux candidats ou à leurs représentants». Ce n'est pas tout. Ce dernier affirme que toutes les commissions chargées du vote «sont présidées par des magistrats». «Il est important de souligner que dans notre réglementation, le procès-verbal du dépouillement est remis aux représentants des candidats à l'intérieur même du bureau de vote. Chose qui n'existe pas dans d'autres pays avérés pourtant démocratiques», a-t-il noté. Pour sa part, le ministre de l'Intérieur a lui aussi indiqué que le scrutin législatif d'aujourd'hui «sera transparent». Cependant, Noureddine Yazid Zerhouni tient-il, également, à responsabiliser les partis en lice au sujet du contrôle des législatives. En ce sens, le ministre de l'Intérieur affirme en marge de la visite effectuée par le président de la République avant hier dans la wilaya d' Annaba que «s'il y a fraude, ce sera du fait des candidats ou de leurs représentants». Il notera, également, par la même occasion que les procès-verbaux de dépouillement seront remis aux représentants des partis politiques au niveau des bureaux de vote, conformément aux orientations de la loi électorale. De son côté, M.Saïd Bouchaïr, président de la Cnpsl a sollicité à maintes reprises les candidats en lice à s'impliquer rigoureusement dans le contrôle des législatives du début du scrutin jusqu'à l'heure du dépouillement. Les partis se doivent, de ce fait, mobiliser leurs cadres avec pour mission de veiller à ce que ce scrutin ne soit pas entaché d'irrégularités. C'est le cas d'ailleurs du RND qui, par la voix de son chargé de communication, a indiqué, hier, que mille militants au moins sont désignés pour chacune des 48 wilayas.