A peine 250 entreprises nationales sont exportatrices Un séminaire algéro-espagnol, qui a pris l'allure d'un véritable atelier de travail, a traité, hier, au siège de l'Algex, sur l'internationalisation des entreprises qui doit impérativement passer par une mise à niveau réelle et une innovation dans sa démarche de management, lesquelles actions doivent être accompagnées par le facteur essentiel de la formation. Cette trilogie de travail et de réflexion est essentielle pour amener l'entreprise algérienne à faire face à la concurrence des firmes internationales et au défi de se tailler «une part du marché international.» Cette rencontre a été organisée conjointement par le Conseil national consultatif (CNC) pour la promotion des PME, et la Confédération catalane des PME (Pimec) dont l'expérience et le professionnalisme de ses entreprises adhérentes constituent, à bien des égards, un exemple à suivre par nos entreprises. Les travaux ont été particulièrement suivis par le département de la PME et de l'artisanat dont le premier responsable, Mustapha Benbada, présent à l'ouverture. Après son intervention, le ministre a confié à la presse que «à peine 250 entreprises algériennes sont exportatrices alors que 10.000 peuvent exporter des produits industriels finis». Tout en qualifiant ce nombre d'«insignifiant», il dira que le partenariat doit passer par une mise à niveau sérieuse et par une innovation dans le management. Allant plus loin dans ses propos, il citera l'exemple italien, dont l'économie repose surtout sur les PME au nombre de 200.000 dans la péninsule dont 10% sont installées «offshore» c'est-à-dire à l'étranger. Il a annoncé la «création, en juin 2007, en marge de la prochaine FIA, d'un consortium algéro-italien d'exportateurs pour travailler ensemble et bénéficier de l'expérience de ce pays.» Il rappellera, en outre, que l'Union européenne (UE) a mis à la disposition de l'Algérie la somme de 4 millions d'euros pour aider à l'internationalisation des entreprises. Abordant la question d'actualité relative à la de pénurie de lait, le ministre a souligné justement «la fragilité de l'entreprise algérienne» annonçant que l'Etat va «créer des mécanismes, Oaic-bis», pour réguler le marché des produits alimentaires agricoles boursiers. Ce projet existe depuis 1997, a-t-il rappelé, sans connaître d'application sur le terrain. Il a également indiqué qu'une réflexion est engagée sur le système de financement des microcrédits actuellement inadapté et un autre mécanisme sera proposé à l'Ansej et la Cnac. Il annoncera, par ailleurs, que le programme Meda sera reconduit sous une autre appellation «Modernisation des entreprises algériennes». Abondant sur ce registre, Benbada précisera que l'idée de création d'une «banque spécialisée dans le financement de la PME» a été abandonnée. Il est utile de mentionner que les exportations hors hydrocarbures représentent moins d'un milliard de dollars actuellement et l'on souhaite, dans les sphères dirigeantes, atteindre au moins 2,5 milliards de dollars dans 4 à 5 ans et écarter progressivement le «spectre» de l'après-pétrole.