Il rend un hommage appuyé à la population et aussi à la presse. Entouré de deux candidats de sa liste, dont Saïd Boukhari, un ancien membre du MCB commission nationale, Saïd Khellil a animé une rencontre avec la presse, hier. Cette rencontre se veut d'abord une sorte d'acte pour officialiser son entrée en lice, et ensuite cela a, en quelque sorte, permis au vieux routier du combat démocratique de donner les grandes lignes de son programme. II commence par expliquer qu'il «préfère cette option de parrainage par la population qui est plus démocratique et assure une meilleure représentativité relativement à un autre parrainage». Comme Saïd Khellil affirme que «cette entrée en lice est, selon lui, un acte de résistance et un acte éminemment citoyen. Nous voulons réhabiliter le politique». Et d'ajouter que durant son passage, tant au MCB originel qu'au sein des partis où sa génération a adhéré, l'essentiel était de faire avancer la cause et les idées politiques qui l'animaient, ensuite il explique que, durant une décennie, la politique évoluait dangereusement, notamment dans la région. Pour illustrer son propos, Saïd Khellil dira: «Faire de la politique était devenu synonyme de faire des affaires et de s'enrichir!» Puis il continue en précisant qu'il s'agit d'entretenir cette petite flamme, car la région mérite bien cela. Elle a rudement participé à la libération du pays et aussi porté les valeurs démocratiques. II affirme être interpellé devant le vide de la scène politique et en tant qu'aîné, il ne pouvait précise-t-il refuser de porter cette liste. Saïd Khellil s'arrête, ensuite, longuement sur les difficultés et autres entraves, notamment celles relatives à la collecte des signatures de parrainage et comme à son habitude, usant d'un langage populaire en délaissant la langue de bois et se rapprochant ainsi des populations, il affirme que «c'est une tâche aussi difficile que complexe que de collecter 500 signatures, et quelles signatures! Autant dire que c'est comme pour la présidentielle. En fait, si nous n'arrivons pas à ramasser ces signatures, nous ne renoncerons pas, et dans la possibilité de ne pas y arriver, nous gardons le cap pour renouer avec la chose politique». Voulant redonner l'espoir avec sa liste intitulée, d'ailleurs, «l'Espoir», il rend un hommage appuyé à la population et aussi à la presse en disant que «nous continuerons le combat et nous serons sur le terrain. Nous voulons redonner l'espoir. Nous n'avons pas le droit de délaisser ce capital politique engrangé par la région suite à des années de lutte, et même avec des moyens dérisoires, nous tenons à être présents. II nous faut transmettre le flambeau aux jeunes générations». Intervenant à la suite de Saïd Khellil, M.Saïd Boukhari devait reprendre les grands thèmes d'espoir et de combat à mener, et surtout aussi de faire la lumière sur les entraves dans la collecte des signatures, même s'il avoue que «la population croit en notre liste et a adhéré pleinement». II précise que jusqu'à samedi dernier, la liste a pu récolter environ 2500 signatures. L'autre intervenant énonce les quatre objectifs essentiels de la liste «l'Espoir»: libertés démocratiques, démocratie, justice sociale et consécration citoyenne. Saïd Khellil intervient, de nouveau, pour expliquer que «l'objectif essentiel est, en fait, de se doter d'un outil partisan afin d'exercer notre droit politique». Questionné à propos des parrainages par les partis politiques, il déclare avoir, avec ses amis, préféré le parrainage populaire. Et enfin, il souligne que «même si le pouvoir continue de verrouiller le champ politique, il n'y a pas d'autres moyens de représentativité, même s'il reconnaît que l'APN n'a rien apporté». Enfin, Saïd Khellil plaide pour le retour du politique dans la région, il explique que le recul est certes dû à beaucoup de facteurs, dont la déception des citoyens. Une déception qui est, notamment due surtout au manque de communication entre ces partis et les populations. Comme il suppute un fort taux d'abstention lors des prochaines législatives, notamment par la frange juvénile qui, dit-il, «a perdu l'espoir», ce à quoi il s'attache avec ses amis à combattre. Saïd Boukhari résume cela par une phrase lapidaire: «La jeunesse est la plus grande richesse, et il faut tout faire pour lui redonner espoir!»