A l'issue de quinze jours de mise en examen du dossier Algérie Télécom, le tribunal d'El Harrach (Alger) a rendu, hier, son verdict à l'encontre des principaux accusés, à savoir Brahim Ouaret, président-directeur général, Hassania Mebarkia, Youcef Lahlahi, Brahim Hamad, Djelloul Brahimi, Abdelouahab Farouk, Fadhili, Abdelkamel Kaoula et Ahcène Boussahoua. Les prévenus ont écopé d'une peine allant de 5 à 7 ans de prison ferme pour dilapidation de 222 millions de DA d'Algérie Télécom. Le tribunal a ainsi prononcé une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 500.000DA contre les cadre d'AT, dont son ex-P-DG. Le receveur principal des P et T de Ben Aknoun et les trois entrepreneurs ayant bénéficié de marchés douteux, ont été condamnés à 7 ans de prison ferme avec une amende de 500.000DA. Dans l'action civile, le tribunal a exigé des accusés une réparation in solidum de 30 millions de DA à verser à AT, à titre de dommages et intérêts. Le représentant du ministère public avait requis une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende de 10 millions de DA à l'encontre des trois entrepreneurs, du receveur principal des P et T de Ben Aknoun et du directeur des infrastructures d'AT. Contre les cadres d'Algérie Télécom, son ex-PDG à leur tête, le procureur de la République avait requis une peine de huit ans de prison ferme assortie d'une amende de 500.000DA. Onze accusés avaient comparu, il y a près de deux semaines, devant la section des délits du même tribunal, pour dilapidation des fonds publics d'AT, estimés, selon une expertise financière, à 222 millions de DA ainsi que pour transactions illégales. Parmi les 11 accusés, figurent trois entrepreneurs ayant utilisé des registres du commerce appartenant à des proches pour obtenir des marchés sans passer par des soumissions, ainsi que le receveur principal des P et T de Ben Aknoun. Le tribunal a décidé le retrait des fonds au receveur qui est accusé de paiement de chèques postaux à d'indus titulaires de comptes. Le témoin principal avait affirmé, devant le tribunal, avoir subi des pressions de ses responsables qui l'ont même écarté du poste de sous-directeur de la commission des marchés, l'accusant d'avoir divulgué des informations sur les malversations à la presse qui a fait éclater le scandale.