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Des fondations friables
EQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL
Publié dans L'Expression le 28 - 03 - 2007

Il importe peu qu'elle se qualifie à la CAN lorsqu'on connaît tous les problèmes dont se plaint la discipline.
Une victoire même obtenue difficilement, c'est toujours ça de pris. Il serait, ainsi, malvenu de jouer au perfectionniste après le succès obtenu par les Verts d'Algérie face au Cap-Vert, samedi soir, dans un stade du 5-Juillet, peut être pas bondé, mais qui a, néanmoins, accueilli quelques 45.000 spectateurs dont l'écrasante majorité a été ravie par la tournure des évènements.
L'intention ne nous viendra pas, également, de verser dans l'optimisme pour affirmer que tout va pour le mieux pour notre football. Il y a bien longtemps que nous avons fait le constat qu'il ne suffit pas d'une victoire de l'équipe nationale pour croire en une embellie de la discipline. Celle-ci accuse un tel retard en matière de formation et connaît une telle déliquescence au niveau de ses clubs, qu'elle ne saurait se contenter d'une sortie victorieuse de son équipe emblématique pour faire valoir un redressement.
En jouant contre le Cap-Vert, samedi soir, cette équipe nationale n'a fait que répondre à une obligation qui veut que notre pays, en dépit des carences dont souffre son football, doit être du rendez-vous du Ghana en 2008. Dans n'importe quel pays du monde, on vous dira qu'une équipe nationale n'est que le reflet de ce qui se fait dans son championnat. Comme dans le nôtre, ce n'est que bricolage et rafistolage, il n'y a guère de miracle à attendre de son équipe représentative. Et si tout va mal dans nos clubs, c'est parce qu'il y a absence d'une véritable politique de développement en ce qui les concerne. La loi sur le sport invite la puissance publique, incarnée par le MJS, de faire en sorte que ces clubs sortent de leur routine et bénéficient des moyens adéquats pour se développer. On en est, hélas, vraiment loin.
Que reste-t-il alors pour monter cette équipe nationale? De faire appel, tout simplement, à notre émigration. Dans d'autres pays on va jusqu'à donner la nationalité à des étrangers pour s'offrir une équipe nationale compétitive.
En Algérie on n'en est pas là. Il y a nos émigrés et il n'y a rien de nouveau à cela. Même dans les années 80, lorsque l'Algérie se prévalait d'avoir une sélection nationale de tout premier ordre, des joueurs expatriés avaient été appelés pour en faire partie. Aujourd'hui, ce que faisait notre pays a été imité par toutes les autres nations du continent, du moins celles qui ont une forte émigration à l'étranger.
Des pays comme le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Nigeria disposent de tels talents à ce niveau qu'ils se permettent de côtoyer les meilleurs à l'échelle planétaire.
Pour ce qui est de l'Algérie, force est de reconnaître que ses joueurs expatriés n'ont pas le niveau des joueurs des trois nations précitées sans quoi ils feraient partie, comme eux, des plus grands clubs européens (une exception, toutefois, à savoir Karim Ziani qui pourrait aisément se faire une place dans des clubs de ce niveau). Mais ces joueurs expatriés ont, c'est sûr, un niveau supérieur, ne serait-ce qu'en matière de rendement physique et de culture tactique par rapport à celui de nos faibles joueurs locaux. Celui qui feint d'ignorer une telle évidence interprète un rôle de rêveur qui lui sied mal. Nous n'inventons rien.
Les médiocrités, qu'on nous sert de week-end en week-end en guise de matches de championnat démontrent, si besoin est, que la qualité de notre football est largement en deçà de la moyenne requise pour dire que l'on fait de la performance. Rappelons que pour monter la grande équipe de 1982, le Russe Evgueni Rogov, qui bénéficiait de l'apport d'une génération de joueurs de grand talent (Madjer, Belloumi, Assad, Merzekane, Guendouz, Fergani, entre autres, excusez du peu), avait eu recours aux regroupements permanents parce qu'il savait ce qui se faisait au niveau des clubs était très insuffisant.
Aujourd'hui, le travail dans ces clubs, loin de s'améliorer, serait plutôt tombé dans le bricolage en s'appuyant sur une pyramide des tranches d'âge qui fut, pendant longtemps, à l'envers, à savoir qu'il y avait plus de joueurs seniors que des jeunes. Et avec ça il se trouve des gens à exiger d'oublier un petit peu les émigrés pour faire confiance à ce que produit notre faible championnat. Or, le problème crucial de ce sport ne se trouve pas à ce niveau. Il se situe dans son incapacité de se donner les moyens de se développer et de se lancer dans une politique de formation de grande envergure.
En dehors de cela, toute spéculation sur la sélection au sujet de la sélection d'untel et pas d'un autre apparaît comme superflue au regard de la masse de problèmes dont se plaint la discipline. Même si l'équipe nationale venait à se qualifier pour la phase finale de la CAN-2008, cela n'y changera rien. Au contraire, cela pourrait amener les responsables de notre sport et les autorités politiques à s'endormir pour de bon pensant que nous avons, enfin, trouvé une grande équipe nationale. Nous payons, à ce jour, les retombées néfastes de la victoire sur la RFA en Coupe du monde de 1982 alors qu'un tel succès aurait dû inciter les responsables de l'époque à profiter d'un tel élan pour se lancer dans une grande opération de restructuration de la discipline. On s'est, au contraire, contenté de cela puis on a laissé faire à partir de 1989, année du désengagement des entreprises publiques de la prise en charge du sport, pour laisser place à la situation qui prévaut jusqu'à aujourd'hui, une situation où il est question de trabendisme, de clochardisation et de bricolage.
Une véritable gabegie lorsqu'on sait que des milliards de centimes sont injectés dans le sport et dans le football sans autre vision que celle de l'à peu près et du replâtrage pourvu qu'on ait une équipe nationale plus ou moins compétitive, une équipe même bâtie sur du vent. Bien sûr, c'est la FAF qui attirera les regards mais il ne faudra pas oublier que la loi sur le sport engage la puissance publique à donner à cette discipline des assises suffisamment solides pour qu'elle puisse se développer. Comme quoi, sans une réelle prise en charge des vrais problèmes, il n'est point de salut pour ce football.


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