L'affaire Abdelmalek Cherad a connu un nouvel épisode, hier matin, avec une interview réalisée sur le site Internet dzfoot en collaboration avec la Chaîne III de la Radio nationale. Dans sa déclaration, le joueur est revenu sur les circonstances dans lesquelles il avait quitté l'équipe nationale à la veille de son match contre son homologue du Cap-Vert dans le cadre de la qualification à la CAN-2008. C'était une situation qu'il m'était impossible de continuer à vivre, a-t-il dit. Cette histoire d'indemnités de stage et de primes de matches n'est pas nouvelle. Elle dure depuis des années. D'ailleurs, je vous annonce, qu'à ce jour, je n'ai pas perçu mes primes de la CAN-2004. Mes camarades et moi nous subissons trop. A chaque fois c'est le même refrain que l'on entend: «jouez, on verra plus tard». Cette fois-ci c'est également ce que nous avons entendu. On en avait marre car c'est comme si on se moquait de nous. Rendez-vous compte que pour tout le stage on allait nous donner que 90 euros comme indemnités. C'est une somme ridicule surtout pour les joueurs professionnels. Le jour où nous avons joué contre le Burkina Faso en amical, en France, chaque joueur de cette équipe avait perçu 1500 euros. Pourtant, le Burkina Faso n'a rien à voir avec l'Algérie sur le plan des richesses. Voilà pourquoi j'avais décidé de quitter le stage et l'équipe nationale. Cela s'est passé jeudi et je suis allé voir le coach Jean Michel Cavalli, pour lui dire de ne plus me sélectionner et qu'il ne pouvait pas compter sur moi pour le match contre le Cap-Vert. Je lui a expliqué que, dorénavant, je me consacrerai à ma carrière et à ma famille. Cavalli a bien essayé de me faire revenir sur ma décision mais je suis resté ferme. Cherad s'est, en outre, montré très dur envers les responsables de la FAF, notamment leur président, Hamid Haddadj. «Tant qu'il sera là, je ne reviendrai pas en équipe nationale». A son tour, Hamid Haddadj a été contacté, un Hamid Haddadj nettement plus posé dans ses propos que le joueur expliquant qu'il n'avait «rien contre la revendication des joueurs mais c'est la forme qui est contestable. On ne sort pas un tel problème avant un match aussi important. J'ai quand même été heureux d'apprendre, par les joueurs après le match qu'ils n'avaient jamais eu pour intention de boycotter celui-ci. Je mets ce qui s'est passé avant ce match sur le compte d'une simple maladresse». Par ailleurs, il nous apprendra que la FAF venait de recevoir de la part du MJS la somme de 26 millions de dinars au titre des frais engagés par elle en 2006. «C'est là une bouffée d'oxygène mais je vous apprends, que la FAF a engagé en 2006 la somme de 152 millions de dinars». De son côté, l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui officiait justement en 2004, est intervenu pour apporter des précisions sur ce qu'avait dit Cherad. «Cet événement est déplorable d'autant que le FAF fait son possible pour normaliser les choses. Il s'agit de facteurs exogènes à la FAF qui est tenue de respecter les textes en vigueur en matière d'indemnités de stage. Pour ce qui est de la CAN 2004, chaque joueur a reçu 10.000 euros comme prime de qualification à la phase finale, puis 10.000 euros au titre de la qualification pour les quarts de finale. Les souches d'émargement existent. Cherad a reçu sa part. C'est son frère qui était venu les toucher à Tunis et il avait même reçu de l'argent de poche de la part des membres de la délégation algérienne».