L'annonce faite lundi par le ministre des Moudjahidine, portant sur les mesures quant à l'utilisation de licence d'importation de véhicules neufs, a non seulement été accueillie avec enthousiasme mais elle ouvre également le débat sur l'assainissement des rangs de la famille révolutionnaire. Par ailleurs, la même annonce de M.Chérif Abbas fait le consensus autour des modalités d'acquisition d'un véhicule dont est bénéficiaire le moudjahid. Les restrictions déclarées par le ministre n'ont pas, par contre, fait réagir l'un des éléments emblématiques de la famille révolutionnaire, en l'occurrence le colonel Abid, l'un des fervents défenseurs de la révision des listes des moudjahidine. Celui-ci n'ira pas par trente-six chemins déclarant, à notre rédaction, qu'une telle décision émanant de la tutelle, permettrait de débusquer le faux du vrai. Du moins, c'est l'interprétation du colonel Abid, qui, à chacune des décisions prises, tente, tant bien que mal, de saborder, ou à rallier au profit de son camp la mesure prise ou énoncée. C'est aussi, selon toujours le colonel Abid, une occasion propice pour qu'il réitère son habituelle revendication de faire bénéficier les anciens maquisards d'avantages, outre les licences d'importation de véhicules. Seulement, il faudrait, en aucun cas, que soient détournés ces acquis. La décision de Chérif Abbas, portant également sur le même chapitre d'idées, à savoir l'achat de véhicules en passant par les concessionnaires locaux, semble trouver l'écho favorable chez le moudjahid Benramdane Mohamed. Cela vient à point nommé pour éviter les spéculations autour de la concession des licences au profit des tiers. Malgré l'explication de la mesure du département des anciens moudjahidine, plusieurs de ces derniers ne cachent pas leur appréhension quant à une éventuelle annulation définitive des licences d'importation. En somme, ils sont nombreux, notamment du camp favorable à l'assainissement de leurs rangs qui ont estimé que la décision du département de Chérif Abbas est un prélude à une telle voie. D'autant plus que la même mesure vient à l'heure où les partisans d'une telle démarche ne cessent de décrier la situation actuelle qui prévaut dans la famille révolutionnaire.