«L'omnipraticien est l'élément-clé sur qui repose la prévention de tout facteur de risque cardiovasculaire et par conséquent infléchir leur fréquence», a été la réponse du docteur Salah Laouar, président du comité de l'organisation, interrogé en marge d'une conférence de presse animée, hier à Alger, par des médecins spécialistes dans le cadre du 3e Forum national de l'omnipraticien. Les résultats bruts de l'enquête «Tahina» présentés par le Dr.M.Atek de l'Insp, ont fait ressortir que 82,73% des Algériens ont recours aux médecins généralistes dans leurs consultations quotidiennes. Les visites médicales chez les spécialistes, quant à elles, ne représentent que 15,38%. Le constat est que ces médecins généralistes sont appelés à redoubler d'efforts au niveau de leur consultation. «En sus des examens classiques, le poids, la température et la taille des patients, les omnipraticiens doivent calculer le risque cardiovasculaire sur 10 ans» a précisé le professeur Oudahi, exerçant au CHU de Bab El Oued. D'autres chiffres imposent davantage l'implication du médecin généraliste dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires. Notons qu'une étude, menée à l'intérieur du pays, a révélé que 21,6% des Algériens sont sédentaires, 7,3% sont atteints du diabète et pas moins de 26% souffrent de l'hypertension artérielle. Plus explicite, le Pr Oudahi nous déclare que le diagnostic que doivent recevoir ces médecins, c'est l'évaluation globale des risques de ce genre de maladies. «Au généraliste de connaître les méthodes de calcul du risque cardiovasculaire.» a-t-il souligné. Le Dr Laouar a plaidé pour la formation continue des médecins omnipraticiens. D'autres maladies ont été au menu des débats, telles que l'asthme de l'enfant et de l'adulte ainsi que les allergies respiratoires hautes et basses. D'autres pathologies tumorales et urgences oncologiques seront traitées aujourd'hui au forum.