Une séance-hommage a été consacrée au traitement chirurgical du kyste hydatique du foie. Le Pr Bachir Mentouri, militant de la cause nationale, éminent représentant du corps médical et premier maire d'Alger au lendemain de l'Indépendance, a été ressuscité, jeudi, au CHU Mustapha d'Alger. Lors d'une conférence-hommage, organisée par la Société algérienne de chirurgie, à la Clinique chirurgicale du CHU Mustapha, le Pr Amar Hammad, compagnon et élève du regretté Bachir Mentouri, a rendu un vibrant hommage à son maître. Et ce, en présence de plusieurs des «disciples», de l'ex-ministre de la Santé, Mohamed-Salah Mentouri, ainsi que la veuve du défunt. C'est donc avec beaucoup d'émotion et de solennité que cet hommage a été rendu. Le Pr Amar Hammad a loué les mérites et les qualités du grand maître que fut l'éminent professeur. Le regretté a voué son existence au service, tout d'abord, de la patrie puis, de l'humanité. Le Pr Bachir Mentouri a eu, faut-il le rappeler, un itinéraire de militant et d'un brillant universitaire durant et après la guerre de Libération nationale. Professeur titulaire de chaire, en chirurgie générale, ses travaux scientifiques ont été d'une importance avérée à la science médicale. Bachir Mentouri est décédé le 15 octobre 1996 des suites d'une maladie. Cette séance-hommage a été consacrée au traitement chirurgical du kyste hydatique du foie. «Une maladie qui devient de plus en plus sévère et les malades traînent encore à être pris en charge», lança d'emblée le Pr Amar Hammad. «C'est une tumeur qu'on a tendance à qualifier de bénigne, mais qui peut devenir plus dangereuse que prévu», explique encore le professeur à une assistance composée de plusieurs médecins et chirurgiens. Première communication: la chirurgie laparoscopique dans le traitement du kyste hydatique du foie. Le thème présenté par le chirurgien, M.Boubekeur, est d'une réelle importance surtout lorsqu'on sait que cette maladie peut se présenter sous des formes extrêmement compliquées. Il s'agit de la rupture biliaire, thoracique, péritonéale ou digestive. La fistule kystobiliaire est la plus fréquente entraînant une douleur abdominale, hépatomégalie, fièvre, angiocholite, ictère, prurit avec risque d'angiocholite urémigène, de septicémie et de choc septique. La chirurgie est le seul moyen pour traiter le kyste hydatique, disent les chirurgiens présents. Il est question de la chirurgie laparoscopique. C'est l'exploration de la cavité péritonéale à l'aide d'un dispositif optique introduit à travers un trocart. Quant au traitement par résection du dôme saillant, les chirurgiens, à commencer par A. Chetouane, ont exposé le problème thérapeutique à la lumière de deux paramètres. Il s'agit bel et bien de la mortalité et la morbidité. En définitive, les spécialistes sont unanimes pour dire que les progrès de la chirurgie doivent être appliqués dans le traitement radical du kyste hydatique du foie. Une maladie qui devient fréquente et sévère notamment, en Algérie.