Le numéro un du RND admet, toutefois, que «des problèmes socio-économiques subsistent et qu'il faudrait les régler». Les attentats perpétrés mercredi dernier dans la capitale ont pris la part du lion dans l'émission hebdomadaire de l'Entv. Surtout que l'invité n'était autre que M.Ahmed Ouyahia, connu pour ses positions de principe sur le terrorisme. Lui, qui tout en appelant à une lutte implacable contre ce phénomène transnational, n'omet pas, toutefois, de faire remarquer que la réconciliation nationale constitue une arme d'appoint à la politique de réconciliation nationale. Une démarche approuvée dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui, à quelques proportions gardées, «a valeur de Constitution» et qui a permis de remettre sur le droit, chemin, des dizaines de terroristes. «L'Algérie a eu un long parcours avec le terrorisme et détient les capacités pour le vaincre...et que les mesures de la réconciliation nationale vont creuser la tombe du terrorisme en Algérie». Egal à lui-même et mû par des convictions immuables, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, M.Ahmed Ouyahia, tout en se revendiquant d'être éradicateur...du terrorisme, «refuse catégoriquement» toute tentative de justifier ce phénomène par la misère sociale. Etayant ses propos, M.Ouyahia, rappellera que «des pays qui ne connaissent pas la pauvreté comme l'Arabie Saoudite et d'autres pays européens connaissent ou ont connu des activités terroristes» le numéro un du RND admet, toutefois, que «des problèmes socio-économiques subsistent et qu'il faudrait les régler.» Quant aux commanditaires des attentats de mercredi noir, le secrétaire général du RND est catégorique: «Les attentats kamikazes d'Alger sont d'inspiration religieuse», avant d'ajouter qu'ils sont «télécommandés» de l'étranger. «Ils ont été commandités de l'extérieur par Al Qaîda» indique M.Ouyahia. Comment faire face à cette nouvelle vague d'attentats? Ouyahia rétorque que la vigilance et la mobilisation doivent être de mise. «Soyons pluriels, soyons différents dans nos approches, mais soyons unis pour défendre le droit à la vie». Au chapitre économique, d'ailleurs, l'ancien chef du gouvernement estime qu'il faut plus de pragmatisme que de théorie et plus de réalisme que de populisme et de démagogie. Il reviendra sur le principe de compétitivité qui, d'après lui, doit motiver toute augmentation salariale. Pour M.Ouyahia le «populisme du pétrole» doit être banni à jamais. Avant d'évoquer le dossier de la stratégie industrielle, qui dira-t-il est plus «une question d'emballage». Par ailleurs, l'orateur ne regrette ni d'avoir opéré des ponctions sur salaires, ni d'avoir fermé des entreprises publiques et licencié des milliers de travailleurs. Des mesures, dira-t-il, dictées par la conjoncture internationale et par les engagements pris par l'Algérie avec le FMI et la Banque mondiale. D'autre part, l'hôte du forum de la Télévision algérienne a abordé la question du code des élections et le code communal, plaidant pour leur révision, arguant: L'anarchie engendrée par les listes libres et les partis qui n'apparaissent que lors des rendez-vous électoraux, indiquant que le mode du scrutin qui se base sur la proportionnelle a engendré des assemblées communales paralysées. Dans le même contexte, M.Ouyahia a affirmé que le RND continuera à soutenir le programme du président de la République, indiquant que sa formation politique va soumettre aux électeurs un nombre de propositions. Ces propositions, a-t-il soutenu, vont dans le sens de trouver les moyens susceptibles d'imprimer un rythme plus important dans l'application de ce programme, annonçant que le RND va soumettre aux électeurs, 60 propositions dans le domaine de l'investissement et 9 autres pour combattre la corruption. Quant aux critères de candidatures arrêtés par le RND dans le choix des candidats, Ouyahia citera le passé du candidat durant la guerre de Libération nationale, qu'il ne soit pas impliqué dans une activité portant atteinte à la sécurité de l'Etat, ni condamné par la justice, et qu'il soit militant et ayant une expérience avérée.