Thème n Les attentats qui ont secoué Alger, mercredi dernier, ont pris une grande partie dans l'intervention, hier soir, du secrétaire général du RND au Forum de l'Entv. «Nous condamnons fermement ces actions», dira-t-il d'emblée tout en appelant à la vigilance et à la mobilisation de tous. Réitérant son soutien au «choix national» qu'est la réconciliation nationale, l'ex-Chef du gouvernement refusera de justifier le terrorisme par la pauvreté et la misère sociale. «Le terrorisme est un terrorisme» qui a pour causes, entre autres, «l'utilisation de la religion à des fins politiques et les manœuvres politiques», dira-t-il à ce propos, citant au passage l'exemple de l'Arabie saoudite et des pays européens «qui ne connaissent pas la pauvreté mais qui demeurent confrontés au phénomène terroriste». «Néanmoins, poursuivra-t-il, il subsiste des problèmes qu'il faudra régler». Sur sa lancée, le premier responsable du RND affirmera que la lutte contre le terrorisme se poursuit toujours même si «la paix est revenue». Les derniers attentats «ne nous démoralisent et ne doivent pas nous démoraliser» malgré tout et «la bataille doit continuer», soulignera M. Ouyahia qui reste encore et toujours un «éradicateur du terrorisme» : «Je le suis mille fois et le fait que l'on me colle cette étiquette ne me gêne nullement.» A la question de savoir si les attentats de mercredi dernier ne visaient pas à perturber le déroulement des élections législatives du 17 mai prochain, le premier responsable du RND répondra en affirmant que le terrorisme est devenu un phénomène international qui ne soucie pas de ce genre de rendez-vous. De son avis, ces attentats «commandités de l'extérieur par Al Qaïda» n'ont aucun rapport avec les élections, encore moins avec les supposées bases militaires que les Américains veulent installer dans notre pays. Interrogé sur les augmentations de salaires décidées par le gouvernement, l'ancien Chef de l'Exécutif fera remarquer qu'il y a l'«annonce» et l'«acte». Plus explicitement, l'invité du Forum de l'Entv soulignera qu'un tiers des entreprises n'ont pas procédé à l'augmentation des salaires de leurs employés en raison des difficultés auxquelles elles sont confrontées. Exprimant son opposition aux «slogans populistes», il indiquera qu'il aurait été plus judicieux de prendre certaines mesures telle la diminution de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui aurait bénéficié à tout le monde : «Au directeur, au chauffeur, au retraité, etc.». «Nous ne sommes pas contre le peuple car nous sommes tous des enfants du socialisme, nous sommes plutôt contre le populisme», martèlera M. Ouyahia.