Le ministre de la Communication, M.Hachemi Djiar, l'invité de la zaouïa Abderrahmane Etaâlibi des Issers, s'est exprimé hier, sur la gestion du secteur de l'information, ses difficultés et les défis qui lui sont assignés. A propos du phénomène du terrorisme transnational, le ministre également tête de liste du FLN à Boumerdès, dira «les citoyens algériens sont conscients des dangers de ce fléau mondial parce que les médias algériens public ou privés font ce qu'ils peuvent pour lutter d'abord contre ce fléau et sensibiliser encore davantage l'opinion publique». Mais poursuit-il «il ne faut pas perdre de vue que le secteur de la communication est l'un des secteurs qui a subi de plein fouet la crise nationale, il n'est pas le seul, mais c'est l'un des secteurs qui a le plus souffert». Dans le même ordre d'idées, le ministre soulignera que le secteur de la communication a évolué sans cadre juridique donc, sans management pendant 15 ans, puisque le département a été supprimé en 1989 et rétabli de manière éphémère entre 1993 et 1996, tout en le rattachant au ministère de la Culture et c'est pour cette raison, selon le premier responsable du secteur, en 2004, on a pensé, dans le cadre du programme du président de la République, de recréer le ministère de la Communication, car la question qui s'est posée était que doit-on faire? Selon le ministre: «Il faut rattraper le retard et combler le vide juridique pour une véritable prise en charge de l'ensemble du secteur», et plus particulièrement, la modernisation et le développement de la presse s'imposent, «parce que nous considérons que la presse constitue un élément essentiel du puzzle, une partie qui devra effectivement participer à l'édification du processus de démocratisation». Pour ce faire, dira l'orateur, à titre d'exemple, «il ne faudrait pas que les journalistes vivent dans la marginalisation, c'est-à-dire, sans avenir, sans protection, et sans que la relation de travail avec son employeur ne soit claire et définie». Pour le ministre, la solution réside dans l'application de la loi n° 90/11 sur les relations de travail et l'amélioration de la formation, sans toutefois, piper mot sur l'aide financière promise à la presse. Quoi qu'il en soit, selon l'orateur, «le secteur s'est doté quand même, d'une vision et d'une stratégie claires, fondées sur la modernisation des médias, qu'ils soient privés ou publics, à même de soutenir ces derniers qui sont livrés à eux-mêmes, car il faut aller de l'avant et il y va de l'avenir du pays». Toutefois, le ministre tient à faire la part des choses, en indiquant qu'«il ne s'agit pas de revenir sur la liberté de la presse qui est un choix fondamental et irréversible, comme le choix politique de la réconciliation nationale». Mais «il faut tout simplement aller de l'avant». Aussi, pour M.Djiar, la presse est indissociable de la déontologie.