Cela devient indispensable après les attentats d'Alger. Le vol de véhicules devient une pratique courante en Algérie. Il ne se passe pas un jour sans que les services de sécurité n'enregistrent des cas de ce type. Si auparavant le danger que représente ce phénomène s'arrête aux seuls intérêts économiques du pays et à ceux de quelques individus, à présent, il devient un danger public. Les auteurs ayant signé les sinistres attentats d'Alger ont commis leurs actes à l'aide de voitures volées. C'est pour cette raison que les services de sécurité ont redoublé de vigilance pour contrecarrer ce phénomène. Dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) fait état de l'arrestation d'un malfaiteur versant dans le trafic de véhicules. Le mis en cause, de L.S, âgé de 35 ans, a été arrêté le 26 mars 2007. L.S est un repris de justice ayant purgé plusieurs peines de prison. Pour accomplir son forfait, ce malfaiteur recourt à un procédé on ne peut plus diabolique. En se déplaçant dans les marchés de véhicules, il choisit sa victime avec laquelle il s'entend préalablement sur les modalités d'achat. Une fois le marché conclu, L.S, pour essayer la voiture, préfère inviter sa proie à déjeuner. Il se met donc au volant. Une fois arrivé au restaurant, et après avoir commencé à manger, L.S se lève, sous prétexte de chercher des cigarettes, en laissant de fausses clés sur la table. Cela pour faire croire à la victime que ce sont là les clés de la voiture et qu'il reviendra tout de suite. Une fois dehors, il met le contact et la victime n'a qu'à attendre Godot... qui ne viendra jamais. Cette brève, mais combien édifiante histoire, nous l'avons lue dans le communiqué qui nous a été envoyé par la cellule de communication de la Dgsn. Il est vrai, maintenant, que la date d'arrestation de L.S, le 26 mars 2007, intervient 15 jours avant les attentats d'Alger, néanmoins, la moralité que l'on en tire est celle de rester vigilant face à de pareils traquenards. Car, au demeurant, la tâche de lutter contre les voitures piégées n'incombe pas seulement aux seuls services de sécurité, mais à tous les citoyens, notamment les propriétaires de véhicules. Il faut, ici, attirer surtout l'attention des conducteurs qui laissent leur voiture dans les parkings. D'autant plus que ceux qui en assurent le gardiennage, n'ont aucune autorisation émanant des autorités locales. Le manque de lieux de stationnement a donné l'idée à des jeunes de squatter des trottoirs et d'en faire des parkings. Il convient de souligner, dans cette optique, qu'un groupe de jeunes de la capitale, avait déjà proposé aux autorités de créer des coopératives de gardiens de parking. Néanmoins, jusqu'à présent ils n'ont reçu aucune réponse.