Ce mécontentement citoyen est motivé par le mutisme de l'administration locale sur les logements déjà réalisés. Impatients, les postulants aux logements sociaux de la commune d'Es-Sebt, distante de 9km au sud de la daïra d'Azzaba, menacent de porter leur colère dans la rue, dans les prochains jours, avant les législatives. Ce mécontentement citoyen est motivé par le mutisme de l'administration locale sur les logements déjà réalisés. Une grande partie du quota est fin prête depuis plus de 4 années, ce qui fait dire à certains demandeurs que la distribution n'est pas pour demain et que les autorités locales ne se soucient guère de leurs doléances. D'ailleurs, les affaires courantes de la commune sont gérées par des administrateurs désignés par la wilaya depuis presque trois années à la suite du conflit qui avait opposé les élus FLN et RND. La population d'Es-Sebt s'interroge sur les véritables raisons de ce silence; parallèlement, la distribution des logements du chef-lieu de daïra s'est faite en toute quiétude sans pour autant donner l'occasion aux spéculateurs d'une quelconque récupération, notamment, à l'approche de la date des législatives. Selon un représentant des comités de quartier, la commission communale de logement avait été instruite afin de prolonger le délai de révision des dossiers, lesquels ont été sélectionnés lors de l'élaboration de la liste des bénéficiaires par le maire élu et son prédécesseur, cela fait exactement une année déjà. Malgré l'expiration du délai des recours, l'administration continuait à faire la sourde-oreille et les bénéficiaires ne voyant rien venir montent au créneau. Il semblerait, selon notre interlocuteur, que la wilaya ne se soucie guère des préoccupations des citoyens de cette commune enclavée. Cette situation ne fera qu'amplifier l'inquiétude des postulants dont l'impatience avait eu raison d'eux. Susceptible de bénéficier de ce programme, un autre citoyen donne un témoignage édifiant à plus d'un titre, il nous dira, en substance, qu'en principe la commission qui a élaboré la liste sélective est souveraine et aucune autre décision ne pourra remettre en cause sa délibération, conformément à la loi en vigueur. Or, les conclusions, de l'enquête ordonnée ont fait ressortir plusieurs anomalies, ce qui fait que la liste initiale a été remise en cause, une autre liste fut établie et demeure secrète jusqu'à l'heure. En attendant, la frustration gagne du terrain, rendant urgente une réaction de l'autorité administrative afin de tempérer les ardeurs d'une population, otage de manoeuvres partisanes.