La liste des 70 logements sociaux, qui a été affichée avant-hier à Ouled Abbès, à 20 km à l'est de Chlef, fait l'objet d'une vive contestation de la population. Des demandeurs non retenus observent depuis hier une grève de la faim illimitée devant le siège de l'APC. Ils réclament une commission d'enquête pour faire la lumière sur le choix des bénéficiaires. Ils estiment que la commission d'attribution de la daïra n'a pas respecté les critères de sélection des postulants. Ils citent notamment le cas de certains d'entre eux qui n'habiteraient pas la région et d'autres qui auraient déjà bénéficié d'une aide financière dans le cadre de l'habitat rural. Les protestataires se disent déterminés à aller jusqu'au bout pour faire valoir leurs droits. Le mouvement de grève se poursuit toujours devant l'édifice communal ; il risque de durcir dans les jours à venir car ni les élus locaux ni l'administration n'ont daigné apporter des éléments de réponse aux réclamations des contestataires. Aux dernières nouvelles, l'exécutif communal aurait fui la commune pour aller s'installer au siège de la daïra, distante de 10 km. Colère à Beni Haoua La mort d'un enfant, hier à 8h, à Beni Haoua, a failli mettre le feu aux poudres, n'était l'intervention de sages de la commune. En effet, des habitants ont exprimé leur mécontentement après l'accident mortel survenu devant un établissement scolaire et qui a coûté la vie à un écolier. D'après des témoignages, le conducteur du bus roulait à vive allure lorsqu'il a percuté l'innocent, le tuant sur le coup. C'est le énième accident mortel causé par des transporteurs publics à travers la wilaya. Les chauffeurs, en majorité des jeunes, ne respectent ni le code de la route ni la vitesse tolérée dans les centres urbains. Le problème a été souvent exposé aux services de l'administration locale, dont la direction des transports, mais à ce jour aucune mesure n'a été prise pour limiter les dégâts.