Dix-neuf ministres de l'actuel gouvernement sont candidats aux élections législatives. Aucune activité ministérielle des ministres-candidats aux législatives ne sera couverte par les médias audiovisuels (télévision et radio) durant la campagne électorale. C'est ce qu'a annoncé hier le coordonnateur de la Commission politique nationale de surveillance des élections législatives (Cpnsel), Saïd Bouchaïr lors de son passage à l'émission «tahaoulat», diffusée sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Une décision prise pour éviter que ces derniers utilisent leurs postes ministériels à des fins électorales. D'ailleurs, le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem a affirmé récemment que les ministres-candidats n'utiliseront pas les moyens de l'Etat lors de la campagne électorale. «Nous leur avons dit qu'à partir du 27 avril, date du début de la campagne, vous n'êtes que de simples militants. D'ailleurs, on leur a précisé que les affiches du parti ne souligneront pas la mention de ministre pour ceux qui le sont», avait-t-il déclaré. Notons que 19 ministres de l'actuel gouvernement sont candidats à la députation. Quant au financement de la campagne électorale, l'invité de la radio espère que les partis politiques recevront une aide de la part de l'Etat pour financer surtout leurs déplacements. Le tirage au sort concernant le passage dans les médias audiovisuels des candidats aux prochaines élections législatives qui a débuté dimanche après-midi, a été finalisé, selon M.Bouchaïr. «Aucun parti n'a contrarié ou critiqué les décisions de la commission dans ce sens», a-t-il ajouté. Les 24 partis politiques ainsi que les listes des indépendants se départageront 492 unités de 5 minutes chacune, soit 41 heures de temps d'intervention à la Télévision nationale alors que 1368 unités leurs ont été réservées à la Radio nationale. Concernant la couverture des meetings par la télévision, chaque parti aura 2 minutes de passage dans les bulletins d'information soit 1 minute 30 secondes pour l'intervention du responsable du parti et les 30 secondes restantes pour le journaliste. M.Bouchaïr a indiqué que cette opération n'est pas nouvelle et qu'il n' y a pas d'autres moyens à part le tirage au sort, pour départager les candidats. «Chaque parti doit élaborer sa propre stratégie concernant ses interventions dans les médias audiovisuels durant la campagne électorale», a-t-il dit, précisant que «les candidats sont libres dans leurs interventions, du moment qu'il ne touchent pas à la dignité des personnes et à celle des institutions de l'Etat». Pour éviter la fraude, le coordonnateur de la Cpnsel appelle à la neutralité de l'administration en demandant également à tous les partis de déléguer des représentants pour couvrir le maximum de bureaux de vote dont le nombre dépasse les 40.000 au niveau national. L'invité a parlé, à l'occasion, de la révision de la loi électorale, espérant que dans quelques années, l'administration diminuera la pression sur les partis politiques quant au contrôle dans les bureaux de vote. S'agissant de l'instruction du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika adressée lundi, aux instances et autorités concernées par les élections législatives, M.Bouchaïr dira que ce genre d'instruction n'est pas nouveau mais figurait dans les élections précédentes. Cependant, a-t-il expliqué, cette fois-ci, cette instruction a pris une forme plutôt d'orientation que technique ou juridique.