Cela a conduit à l'arrestation de six personnes par la Gendarmerie nationale Le travail effectué par les différents corps de sécurité pour juguler les différents fléaux sociaux a donné ses fruits. Les services de la Gendarmerie nationale, dans un communiqué rendu public hier, ont procédé à l'arrestation de six personnes ayant cultivé une surface de 15 hectares de cannabis et de pavot - une plante herbacée ayant des propriétés somnifères -, dans le Grand Sud de l'Algérie, précisément à Timimoun, une région située à quelque 1400km au sud-ouest de la capitale. Fragilisés par la dureté des conditions de vie, ces citoyens veulent, vaille que vaille, relever le défi et subvenir aux besoins de leurs familles respectives vivant dans une extrême précarité. A l'instar des autres corps de sécurité, les brigadiers verts ont pu recenser 4000 plants de cannabis et 8000 de pavot. En outre, une autre quantité d'opium, suc narcotique, destiné à être écoulé par des personnes âgées de 45 à 50 ans a été répertoriée, selon la même source. Il convient de rappeler qu'un Algérien de 72 ans, cultivant 5 hectares de cannabis dans la région d'Adrar -1540km au sud d'Alger- a été arrêté, le 8 avril dernier, par les services de la gendarmerie. Le faussaire, non identifié, était en possession de 2060 plants de cannabis et 110 autres séchés, prêts à être commercialisés. Ce cas n'est, faut-il le préciser, qu'«une infime partie» des arrestations enregistrées chaque semaine. Une semaine avant, les douaniers algériens ont réussi à saisir une quantité dépassant les deux (02) tonnes de résine de cannabis dans les alentours de Tindouf. Cette saisie est, précisons- le, la plus importante réalisée à l'intérieur du pays depuis une dizaine d'années. S'étalant sur une surface de deux millions de kilomètres carrés, l'immense Sahara algérien est devenu, vu la difficulté de l'accès qui ralentit les descentes sur le terrain pour les gendarmes, un terrain propice au trafic de de psychotropes en provenance du royaume chérifien, réputé mondialement. Ainsi, il figurera sur une liste rouge prédominée par des villes de l'Ouest. Comme une fâcheuse épidémie, cette pratique illégale se gangrène pour s'enraciner dans le reste du pays. L'Est, le Nord et le Centre n'y échappent pas. Les corps sécuritaires sont appelés à plus d'un titre à redoubler d'efforts pour annihiler les tentatives de commercialisation de la drogue. En termes de chiffres, l'Office algérien de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt) a dressé un bilan évaluatif de l'année 2006 d'où ressort une saisie de 10 tonnes de résine de cannabis. Les services de lutte contre le trafic de drogue ont procédé à l'interpellation de 9879 personnes impliquées dans le trafic de stupéfiants, un chiffre qui était de l'ordre de 8698 en 2005.