Dans le cadre du lancement d'une campagne de sensibilisation à l'adresse des 22.000 imams exerçant sur le territoire nationale et la diffusion de la bonne parole, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs était, hier, à Constantine. Le ministre a réitéré la condamnation de son département des attentats meurtriers qui ont secoué la capitale, le 11 avril du mois courant. Faisant porter l'entière responsabilité à l'ex-FIS dissous et aux exégètes étrangers, le ministre souligne, avec fermeté, que les attentats ayant ciblé le Palais du gouvernement et le commissariat de la Sûreté de Bab Ezzouar sont un danger qui nous vient de l'étranger. Les faits ne ressemblent aucunement au civisme et à la culture des Algériens. Pour le ministre, l'argument de la pauvreté, la précarité et le chômage ne justifient pas le suicide. Acte banni par toutes les religions et notamment les imams. Le ministre a rappelé que les imams ont été les premiers à avoir été visés par les terroristes. «96 imams ont été assassinés dans des conditions particulièrement sauvages, les mosquées n'ont jamais constitué le lit des terroristes», a-t-il précisé. Conscient du rôle des imams, le ministre soutient l'idée de faire preuve de pédagogie envers les jeunes, soumis à la tentation et ayant perdu leurs repères. Pour le ministre, il est question de mettre un terme aux appétits notoires et antinationaux des prédicateurs de la haine. M.Ghlamallah a, dans son intervention, accusé certains journaux de faire dans la confusion entre l'Islam et le terrorisme. Sur sa lancée, le ministre a rejeté l'idée que la mosquée soit politisée. Celle-ci a un rôle bien déterminé, celui de l'enseignement correct de l'Islam qui a été instrumentalisé et de l'éducation, tant sur le plan religieux que culturel et économique. Sur un autre plan, le ministre déclare que cette visite entre dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation qui s'étalera sur tout le territoire national. A propos des chiites, le ministre a décliné que cette tendance soit présente en Algérie. Cela, selon lui, ne ressemble pas au peuple algérien.