Après avoir réussi avec brio le tournage du premier feuilleton d'expression kabyle, qui se trouve en ce moment même chez les services de L'Entv pour visionnage et diffusion éventuelle dans les prochains jours, le réalisateur producteur, Ahmed Djenadi, est actuellement en tournage d'un second feuilleton intitulé Ussan-ni. «C'est la suite logique du premier feuilleton, mais je le veux indépendant de son précédent en optant pour d'autres acteurs», déclarait-il. Quant à la motivation, il dira, «je pars du principe que tant que je peux donner pour cette culture, je le ferai en dépit de toutes les entraves sur le terrain.» Le réalisateur-producteur s'appuie sur les fonds de son agence de communication A.COM International, tout en ayant sollicité le ministère de la Culture, en vain. Ce nouveau feuilleton raconte une histoire sociale en 10 épisodes de 26 minutes. Da Braham vivait dans de très mauvaises conditions à la suite du décès de Na Ferroudja (sa femme). Pour lui venir en aide, son fils M'hand lui proposa de se remarier. Da Braham est réticent du fait qu'il a promis à la vieille Ferroudja de ne plus se remarier. M'hand arriva quand même à le convaincre. A peine après avoir convolé en justes noces, des problèmes commencent à surgir. Da Braham a épousé une jeune femme de 25 ans (Nadia). Ses soeurs lui rendent visite assez souvent. Nadia leur donne tout ce qu'elle a à sa portée, notamment les provisions, sous le regard impuissant de Wardia, la femme à M'hand. En l'absence des hommes, des guéguerres éclatent entres les épouses, Nadia essaie de prendre le dessus sur Wardia. Si cette dernière garde le silence, Nadia, par contre, raconte tout à Da Braham, son mari. Chaâbane, le fils de M'hand, observe ces scènes de ménage chaque jour à son retour de l'école. Un jour, alors qu'il était en promenade avec son père, il lui raconta l'histoire. M'hand, lors d'une sortie familiale, interrogea sa femme Wardia pour savoir ce qui se passe réellement à la maison. Wardia, ne voulant pas dramatiser, M'hand la traita de jalouse, ce qui irrita sa femme. C'est la déchirure. C'est toute la cellule familiale qui est ébranlée.