La secrétaire générale du PT lancera que son parti n'a guère besoin de faire campagne. Au troisième jour de la campagne électorale, hier c'était au tour de Louisa Hanoune du Parti des travailleurs et du président de AHD 54, Ali Fewzi Rebaïne de se rendre à Bouira afin de convaincre la population d'aller voter en faveur de leurs candidats, le 17 mai prochain. La salle Errich s'et avérée pour la circonstance trop exiguë pour contenir l'assistance, venue nombreuse, écouter Louisa Hanoune. La secrétaire générale du PT lancera, d'abord, que son parti n'a guère besoin de faire campagne «Notre parti et nos positions sont connus et nous n'avons nullement besoin de faire campagne. Ceux qui sont contraints de la faire, sont les partis qui se réveillent tous les cinq ans, à l'occasion des élections» ironisa Louisa Hanoune qui précisera au passage en revanche que son choix pour Bouira est motivé par le fait que cette wilaya représente un symbole de l'unité nationale et un modèle de symbiose sociale et culturelle. Dans son discours de campagne, l'oratrice revient longuement sur les positions de son parti en faveur de la classe défavorisée, des droits des travailleurs et des femmes ainsi que sur les décisions prises sur le plan économique et qui n'ont pas manqué de mettre le pays à genoux. En ce sens, Louiza Hanoune rappellera la loi sur les hydrocarbures de Chakib Khelil qui, en 2005, allait signer l'arrêt de mort de l'économie algérienne. Elle n'omettra pas de fustiger, également, les négociateurs algériens d'alors qui avaient fait d'énormes concessions au FMI ainsi qu'à ceux qui étaient derrière la restructuration des entreprises. «Cette politique dévastatrice a engendré la fermeture de plus de 1500 entreprises nationales ce qui avait mis au chômage environ un million deux cent mille travailleurs» précisera la présidente du PT. En insistant sur les effets négatifs de la politique antisociale, Louisa Hanoune donnera, sur la même lancée, des chiffres concernant la région et dira, en ce sens, que la wilaya de Bouira avait enregistré la fermeture de 53 entreprises ayant causé le licenciement de 16.000 travailleurs et connaît actuellement un taux de chômage avoisinant les 84%. L'oratrice exhorta vers la fin, l'assistance de se rendre massivement aux urnes, le jour du vote pour contribuer au changement des élus à l'APN dont le rôle est de «défendre les intérêts du peuple et non pas de faire de l'aplat-ventrisme» précisera-telle. Animant dans la matinée d'hier un rassemblement populaire au niveau du théâtre communal de Bouira, le président de AHD 54 Ali Fewzi Rebaïne, n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger le pouvoir en place et «les spécialistes de la fraude ainsi que les adeptes de la politique du quota qui sont toujours aux commandes». En réponse à des propos émanant du secrétaire général du FLN qui, la veille à Ain-Bessem avait avancé que le FLN est le parti qui avait libéré le pays, et sans le citer nommément, Ali-Fewzi Rebaïne qualifia Belkhadem de menteur, car «la libération de l'Algérie est l'oeuvre du Front et de tout le peuple algérien. Et dire que c'est le parti du FLN qui a libéré le pays, est véritablement un très grand mensonge. Alors, cessez de faire dans l'amalgame et de vous appropriez ce qui ne vous appartient pas» lança l'orateur sur un ton ferme. De son côté, avant-hier après-midi, l'alliance républicaine ANR-UDR avait organisé une rencontre avec la population au niveau du centre culturel Mouloud-Mammeri de Bouira. Les responsables de l'Alliance dont un membre de la direction de l'UDR, M'Barek Baïliche, avaient présenté à l'assistance, les candidats locaux avant d'insister sur l'avenir du pôle démocratique qui est «appelé à s'élargir, car plusieurs autres partis sont prêts à rejoindre le pôle démocratique» fera remarquer Abbas Tahar, tête de liste de l'Alliance UDR-ANR, à Bouira.