Toutes les démarches entreprises dans le but d'ouvrir un département de langue et de culture amazighes à Bouira se sont avérées infructueuses, cette année. Tout récemment, une pétition a été initiée par des cadres universitaires, des étudiants, la société civile et autres, afin d'appuyer l'idée et de convaincre les responsables de la nécessité d'ouvrir ledit département. La requête a vu le jour après un niet catégorique de la part de la direction du centre universitaire et du ministère de tutelle. Pour rappel, et à l'effet de faciliter la procédure de création du département amazigh au niveau du centre universitaire de Bouira qui englobe actuellement les départements de droits et sciences juridiques, la psychologie et lettres arabes, trois enseignants originaires de Bouira et exerçant à l'université de Tizi Ouzou se sont engagés à monter un projet pédagogique qu'ils avaient ensuite adressé au chef de centre. Ce dernier, voyant assurément la consistance du projet bien ficelé, a donné dans un premier temps son accord de principe avant de se rétracter sous le prétexte de manque d'infrastructures pédagogiques devant abriter le futur département de Tamazight. De son côté et s'appuyant également sur le même projet préparé par les trois enseignants, le HCA s'était vainement rapproché du ministère de l'Enseignement supérieur dans le but d'obtenir l'aval pour la création d'un département de langue et culture amazighes. Les responsables de la tutelle comptent repousser le projet pour les années à venir oubliant sans doute que l'ouverture d'un département de Tamazight à Bouira répond à un besoin pressant, notamment pour les étudiants de la région déjà inscrits dans les autres universités ou ceux qui aspirent à préparer une licence ou plus en langue tamazighe. Notons à ce propos que la wilaya de Bouira compte plus d'une trentaine d'établissements scolaires où les cours de Tamazight sont dispensés aux élèves de différents niveaux alors que d'autres ne trouvent même pas d'encadrement pour lancer cette discipline. Ceci dit, le besoin d'avoir des licenciés en la matière et l'utilité de former des futurs formateurs dans cette discipline, demeurent une nécessité impérative et bien réelle.