Toutes les démarches entreprises dans le but d'ouvrir un département de langue et de culture amazighes à Bouira se sont avérées infructueuses. A propos de l'ouverture d'autres départements et répondant à une question posée au sujet de l'éventuelle création d'un département de tamazight, le recteur du centre universitaire de Bouira, Ahmed Hidouche, a déclaré qu'il n'y trouve aucun inconvénient. Seulement, il y a un problème d'encadreurs qui se pose. En ce sens, la création d'un nouveau département exige un staff minimum de trois enseignants permanents. «Plusieurs enseignants de tamazight et de langue française nous avaient promis de venir pour y travailler mais jusqu'à maintenant les appels d'offres que nous avons lancés sont restés lettre morte», a souligné le recteur du centre universitaire de Bouira. Sur un autre plan, il a fait montre d'une nette satisfaction du cadre dans lequel évolueront ces étudiants à partir de cette année universitaire 2007-2008. Cette assurance est motivée en grande partie par les diverses améliorations qu'a connues son institution tant sur le plan des moyens que sur celui des infrastructures. Dans ce contexte, il y a lieu de souligner que le centre vient de réceptionner mille nouvelles places pédagogiques alors que le nombre des bacheliers nouvellement inscrits à l'université de Bouira est de 2 868. Un chiffre qui a carrément doublé en comparaison avec l'année précédente. Le centre qui comptait avant trois départements, en l'occurrence droits et sciences juridiques, lettres arabes et les sciences économiques, vient de se doter de deux nouvelles filières du système LMD (Licence Master Doctorat) tronc commun en sciences sociales et sciences économiques et gestion. Les cinq filières accueilleront 6784 étudiants au total dont 1159 en droit et 858 en langue arabe. Sur le plan encadrement, le premier responsable de l'université de Bouira dira qu'il n'y a pas de manque en la matière en avançant le chiffre de 122 enseignants permanents qui seront appuyés par des vacataires et des professeurs associés à qui le centre fera appel en cas de besoin. Les calculs font ressortir que chaque enseignant aura une moyenne de 27 étudiants à prendre en charge. Du point de vue infrastructures, le centre universitaire de Bouira dispose actuellement de sept amphithéâtres d'une capacité de 250 à 400 bancs pédagogiques, deux salles de conférences et de 94 salles pour les travaux dirigés. Un autre établissement annexe l'ex-ITE disposant de 20 salles de cours et d'un amphithéâtre livrera quelque mille places pédagogiques supplémentaires à son ouverture. Notons enfin que la rentrée universitaire à Bouira a été fixée officiellement pour le 8 octobre prochain par les membres du conseil scientifique.