El Islah a élaboré une plate-forme politique articulée autour de 30 axes. Le président du mouvement El Islah, M.Mohamed Boulahia, a poursuivi sa campagne pour les élections législatives du 17 mai prochain. A partir de Saïda, Aïn Témouchent, Tlemcen et Oran, où il a animé des meetings, M.Boulahia a estimé que «la réforme politique est le socle de toutes les réformes pour sortir le pays de la crise». El-Islah a élaboré une plate-forme politique articulée autour de 30 axes au premier rang desquels figurent la réforme des institutions et des pratiques politiques ainsi que la valorisation des compétences et la défense des valeurs de la société algérienne, a indiqué M.Boulahia. Le volet politique et la presse constituent, selon lui, les plus importants points pour la consécration de la démocratie, alors que la réconciliation nationale est, estime-t-il, l'affaire de tous et la base fondamentale de toute action de développement. Pour lui, «l'élu est le mandant du peuple et doit lui rendre des comptes, d'où la nécessité de choisir les candidats les plus intègres et les plus dévoués». Rappelant les actions concrétisées par El Islah au sein de l'APN, le président du mouvement a indiqué que son parti a été le premier à demander l'interdiction de l'importation des boissons alcoolisées, et la reconversion des terres vitivinicoles vers d'autres productions. En indiquant que «l'Algérie appartient à tous et doit être gérée par tous», le leader d'El Islah a précisé que son mouvement est prêt à travailler avec toutes les sensibilités politiques pour servir le pays et son peuple. Sur le plan économique, il dira qu'El Islah n'a cessé d'appeler à la mise en place d'une commission nationale chargée de contrôler les fonds publics, «en vue de mettre un terme au phénomène de dilapidation qui menace l'économie nationale». Il appelle ainsi la population à opérer le changement à travers une participation massive aux élections. «Seule une forte participation des électeurs est à même de garantir une véritable sélection des élus de la nation et de faire barrage aux opportunistes», a-t-il assuré. Evoquant les changements intervenus au niveau de la direction du parti qu'il préside, M.Boulahia a indiqué que «nul n'est éternel» et que le redressement opéré par les dirigeants actuels du mouvement est approuvé par la majorité des militants et vise à mettre un terme au «zaïmisme». Il a affirmé, avec force, que la politique de son parti s'inscrit dans une ligne «d'opposition constructive». «Nous ne sommes pas de ceux qui affirment faire de l'opposition, alors que tout indique qu'ils font dans l'allégeance totale», a-t-il déclaré en substance. Par ailleurs, Abdelghafour Saâdi, un des partisans du président déchu, Abdallah Djaballah, dénonce dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, les accusations faites par Boulahia relatives «au détournement par Djaballah des fonds du parti». «Pourtant, ces exclus du mouvement ont, lorsqu'ils étaient membres du parti, approuvé tous les rapports financiers présentés lors des différentes sessions du parti», souligne le communiqué. De son côté, le président d'En Nahda, M.Fateh Rabiaï, a indiqué lors de ses meetings animés à M'sila et Biskra, que «si les députés de son parti sont élus, ils oeuvreront à la création d'une instance nationale spécialisée dans la lutte contre la corruption».