Le président du mouvement El Islah, Mohamed Boulahia, poursuit sa campagne pour les prochaines législatives du 17 mai et s'est rendu dans les wilayas de Sétif et de Béjaïa. Dans son discours, M.Boulahia a déclaré que le parti d'El Islah prévoit de relancer son projet de loi portant sur la criminalisation des actes perpétrés par l'administration française durant l'époque coloniale. «Notre projet n'a pas abouti lors de l'ancien mandat. Mais nous espérons y parvenir lors de la prochaine législature», a-t-il affirmé lors d'un meeting. M.Boulahia s'est, par ailleurs, élevé contre l'idée entretenue en France sur «les bienfaits civilisationnels du colonialisme». «C'est la civilisation, dont ils se prévalent, qui s'est attelée à altérer l'identité et les valeurs de notre nation, qui a laissé 80% de la population sans aucune éducation, c'est aussi elle qui est responsable de la mort de 1,5 million de personnes», martèle-t-il. C'est encore cette civilisation qui a effectué des essais nucléaires dans le sud algérien, ruiné et brûlé l'Algérie, a-t-il clamé. «La France doit réparation et repentance», a déclaré le leader d'El Islah, avant de mettre en exergue la nécessité du «devoir de mémoire». Par ailleurs, M.Boulahia a plaidé pour «une refonte totale du système politique national». Il a invité, en revanche, la population à se rendre en masse aux urnes, le 17 mai, pour «provoquer le changement en choisissant des hommes compétents et intègres». M.Boulahia, a ajouté que son parti, fort d'un programme comportant 30 axes et 200 propositions touchant les différents secteurs vitaux, donne la priorité aux jeunes intellectuels. Ce programme, a-t-il précisé, revendique, notamment, des moyens nécessaires pour faire face à une fuite des cerveaux qui a atteint une ampleur inquiétante. Il y figure aussi la famille et la protection de l'environnement. Pour M.Boualhia, la famille constitue le fondement de la société et de la nation. Le président d'El Islah a plaidé, d'autre part, pour «une plus grande liberté aux hommes de la presse» afin, qu'ils puissent, dit-il, jouer convenablement leur rôle et mettre devant l'opinion publique, les réalités et lutter contre la corruption. L'orateur a, par ailleurs, appelé les électeurs à donner leurs voix aux élus d'El Islah qui «oeuvrent à concrétiser la démocratie à laquelle aspire le peuple algérien».