Le général Larbi Belkheir, 64 ans, passe pour l'un des hommes les plus puissants d'Algérie. Directeur de cabinet de l'ex-Président Chadli Bendjedid à la fin des années 1980, puis ministre de l'Intérieur lors des élections législatives remportées par le Front islamique du salut (FIS) en 1991, il quitte la scène politique en 1992. En septembre 2000, cet homme de l'ombre, affable et courtois, en retraite de l'armée, a fait sa réapparition comme directeur de cabinet du Président Bouteflika. En juin 2001, un ex-officier de l'armée algérienne, Hichem Aboud, l'accuse, dans Le Nouvel Observateur, d'être le commanditaire de l'assassinat, le 7 avril 1987 à Paris, de l'avocat Ali Mecili, proche de l'opposant Aït Ahmed. Le général Belkheir porte plainte. Mais Hichem Aboud porte d'autres accusations à son encontre, dans un livre, La Mafia des généraux, qui vient d'être publié en France. Fait exceptionnel, le général Larbi Belkheir sort aujourd'hui du silence et s'explique sur son rôle au coeur du pouvoir algérien.