C'est une des localités les plus pauvres et déshéritées de la wilaya de Boumerdès. Au neuvième jour de la campagne électorale pour les législatives du 17 mai prochain, Hachemi Djiar, ministre de la Communication et drivant actuellement la liste du FLN à Boumerdès, s'est rendu, hier, dans la commune de Timezrit, une des localités les plus pauvres et déshéritées de la wilaya de Boumerdès. Ainsi, après avoir sillonné plusieurs localités en privilégiant le contact direct et le travail de proximité avec les citoyens des différents quartiers, villages et villes de la wilaya de Boumerdès, Djiar a tenu à visiter la localité de Timezrit pour s'enquérir des préoccupations de la population locale. Sur les lieux, le ministre était étonné de l'indigence caractérisant les rares structures du service public existantes dans cette contrée oubliée et laissée-pour-compte. Illustrant bien cet état des lieux insoutenable, le centre de santé, l'unique infrastructure de santé pour une population de plus de 12.000 âmes, qui, outre son exiguïté, se trouve sans eau. Dans le sillage de cette même tournée, le ministre a visité, aussi bien la cafétéria, les écoles que les cités. Il s'est laissé emporter par l'émotion en constatant qu'au niveau du bloc des 20 logements implantés en face du siège de l'APC, et qui demeurent encore sans raccordement en réseau d'électricité, une famille de dix membres, dont sept se sont sacrifiés pour l'Algérie durant la guerre de Libération, occupe une seule pièce. A l'adresse de la veuve et de ses deux filles, le ministre a promis d'être le fidèle interprète des préoccupations des citoyens. Aussi, est-il relevé dans cette commune, où la première et dernière visite du wali remonte à 2001, que c'est la première fois qu'un ministre, depuis l'indépendance, visite cette contrée qui a surpris les citoyens, notamment les jeunes. En fait, au niveau de cette commune, même le projet des 100 locaux commerciaux se trouve bloqué par manque de terrain d'assiette. M.Djiar sera davantage surpris par la cité des Gombi, encore habitée par plusieurs familles. «Ici, nous vivons dans une autre planète, il n'y a ni travail, ni cybercafé, ni loisir», affirme Mohamed, un jeune chômeur. Avant de quitter Timezrit pour aller dans une autre cité dite Torfa, aux Issers, puis à Ammal, l'après-midi, le ministre est allé encourager les éléments d'un détachement de la garde communale, la seule structure de sécurité à Timezrit. Enfin, le ministre n'a pas cessé de répéter qu'il n'est pas ici pour faire la propagande sur le dos de la misère des gens.