Présents à Bouira, jeudi après-midi, dans le cadre de la campagne électorale, à tour de rôle, les animateurs et chefs de parti de l'Alliance démocratique, Rédha Malek de l'ANR, et Amara Benyounès de l'UDR, se sont énergiquement élevés contre la chaîne Qatarie Al Jazeera pour son accointance avec les terroristes. Prenant la parole en premier, Rédha Malek qualifia Al Jazeera d'une chaîne de désinformation et demanda à l'Etat algérien d'agir pour exprimer l'indignation du peuple algérien face aux dépassements auxquels se livre ce canal. Face à la forte assistance que contenait la salle Errich de Bouira, Rédha Malek parlera ensuite de la rupture qui doit absolument se faire avec les gouvernants actuels et les gens qui ne veulent pas lâcher les rênes du pouvoir depuis l'indépendance. «L'Algérie a besoin de nouveaux dirigeants, elle a besoin d'hommes intègres qui se respectent et respectent le peuple algérien» martela le chef de file de l'ANR qui insista sur le changement qui doit se faire au niveau de la première chambre non sans qualifier l'actuelle APN de Taïwan. «On ne veut plus de la marchandise contrefaçonnée, c'est pour cela que je vous demande de participer au changement» fera-t-il remarquer. Pour sa part, Amara Benyounès lança, lui aussi, un appel appuyé à l'encontre des tenants du pouvoir et de tous les officiels algériens à l'effet de boycotter le canal Al Jazeera qui fait l'apologie des crimes terroristes. L'orateur n'ira pas avec le dos de la cuillère pour qualifier Al Jazeera d'être une chaîne terroriste du fait qu'elle présente les terroristes comme des héros. Entamant le volet de la campagne, l'orateur considère que les législatives ne sont pas une fin en soi pour l'Alliance républicaine qui aspire à aller de l'avant et s'élargir, car dira-t-il, «aujourd'hui, les Algériens doivent choisir entre les conservateurs, les islamistes et le pôle réunissant les républicains et les démocrates qui est en train de se composer...». Fustigeant les partis de la coalition, le président de l'UDR s'étonnera devant le fait que ces partis font campagne pour dire au peuple ce qu'ils ont l'intention de faire, à défaut de présenter, des bilans. «C'est à nous et à ceux qui n'ont jamais gouverné d'expliquer au peuple nos programmes afin qu'il puisse nous demander des comptes après» souligna, en ce sens, Amara Benyounès qui rappellera à l'assistance que, par le passé, aucun parti intégriste n'avait appelé au boycott des élections. «C'est pour cette raison que je vous demande de participer massivement au vote afin de barrer la route à nos adversaires» dira l'orateur qui ne manquera pas de développer, ensuite, les visions de l'Alliance et de son parti concernant les changements à opérer dans les différents secteurs d'activité.