Les coups de boutoir portés aux groupes terroristes, dénotent la détermination à en finir avec le terrorisme, quel que soit son «label». C'est la grande offensive des forces de l'ANP dans les maquis terroristes. Pas moins d'une vingtaine de terroriste ont été abattus au cours de ces dernières 48 heures, à l'est et au centre du pays, notamment à Tizi Ouzou, Tébessa et Khenchela. Cette ferme détermination à en finir avec les ultimes poches terroristes, a été clairement exprimée dans l'éditorial du dernier numéro de la revue El Djeich. Faisant de la défense de l'idéal républicain, l'un de ses principaux objectifs, l'ANP a toujours été le dernier rempart contre lequel se sont brisées toutes les tentatives de déstabilisation de la nation. Depuis le début du terrorisme, ce corps de sécurité a payé un lourd tribut pour la préservation du caractère républicain de l'Etat algérien. La défense de l'intégrité territoriale, qui commence désormais - guerre préventive oblige - hors de nos frontières, par le biais de la participation de l'ANP aux manoeuvres organisées dans le cadre de l'Otan, ne peut occulter le «front interne». Une notion, qui est, désormais, «au coeur de toutes les réflexions portant sur la définition des concepts de défense et de sécurité nationales», lit-on dans l'éditorial du dernier numéro de la revue El Djeich. Le propos, affirme El Djeich, concerne «la capacité d'une nation à faire montre de vigilance et à se mobiliser à chaque fois qu'elle se trouve confrontée à un péril menaçant son intégrité territoriale». L'Algérie qui n'a pas attendu les attentats du 11 septembre 2001 pour s'inscrire dans la lutte implacable contre le terrorisme, sert d'exemple, en la matière, pour les nations les plus développées et qui, à un moment ou un autre, n'ont pas mesuré le danger réel de ce phénomène transfrontalier. Comme l'affirme la revue: «Les politiques de puissance se fondent, désormais, ajoute El Djeich sur les mécanismes divers qui consistent, d'abord et surtout, à ébranler la cohésion interne de l'ennemi potentiel avant même de lui livrer bataille.» C'est là l'un des principes fondamentaux sur lesquels se base l'action de l'ANP qui démontre ainsi, avoir acquis une longue expérience en matière de la lutte antiterroriste. A propos des attentats du 11 avril dernier ayant ciblé le Palais du gouvernement et un commissariat à Bab Ezzouar, El Djeïch estime que «les réactions internes suscitées par les dernières actions terroristes qui ont frappé notre capitale ont révélé, aux yeux de la majorité des observateurs nationaux et étrangers, que l'Algérie, consciente de ses multiples atouts et de sa place, est décidée, plus que jamais à faire front contre ceux qui cherchent désespérément à remettre en cause ses choix fondamentaux et ses acquis.» Ainsi, il est clair que l'Armée nationale populaire, qui, tout en soutenant la démarche de réconciliation nationale approuvée par l'écrasante majorité du peuple algérien, est déterminée à défendre ces acquis précieux qui vont dans le sens de la consolidation du processus en cours de démocratisation et de concrétisation de ses objectifs de développement économique et social. Les coups de boutoir portés aux groupes terroristes, à travers les quatre coins du pays, dénotent de la détermination de l'ANP à en finir avec le terrorisme, quel que soit son «label». Les ratissages d'envergure menés à Batna, Skikda, Tébessa, Tizi Ouzou, Biskra, Béjaïa et Boumerdès..., marquent une nette avancée en matière de lutte antiterroriste. «Aux côtés des autres services de sécurité, les unités de l'Armée nationale populaire sont présentes sur le terrain et sont décidées à poursuivre, sans relâche, leur action dans le strict respect des lois de la République». Pour l'éditorialiste d'El Djeich, «l'expérience douloureuse qu'a vécue notre pays durant les années 90 ne saurait se répéter et ce, en dépit de la diversité des modes opératoires usités par les groupuscules en quête de légitimation et dont les connexions avec les milieux de la drogue, du blanchiment d'argent et autres trafics illicites, sont aujourd'hui chose établie.» Dans son éditorial, la revue El Djeïch n'a pas manqué de rendre implicitement un hommage appuyé à la presse nationale «publique et privée» qui a été «unanime à fustiger les commanditaires et auteurs des dernières actions criminelles, avant d'appeler la population à la mobilisation.»