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Le FLN à l'heure de vérité
ELECTIONS LEGISLATIVES
Publié dans L'Expression le 14 - 05 - 2007

Vaille que vaille, il veut aller jusqu'au bout de sa logique, finir sa campagne.
Il suffirait que le parti du Front de libération nationale tousse pour que la classe politique tombe malade. La campagne électorale finissante a déjà donné les contours de l'APN de demain. Ce sera une institution, au mieux, l'égale du défunt CNT. La manière dont ont été confectionnées les listes a démontré que l'Assemblée n'aura pas les coudées franches, car elle souffre d'un manque de représentativité.
Le FLN et les autres ont joué à fond le système de parrainage qui ôte aux enfants du peuple l'infime espoir de rêver de franchir un jour la porte de l'hémicycle. La crise des 20 dernières années a complètement changé les moeurs. C'est la fin des illusions, oserait-on dire. Mais le FLN demeure un parti proche du peuple. Sa littérature, fort abondante, le souligne. Les discours et les slogans le rappellent en toute circonstance. Son parcours se confond avec l'histoire d'un peuple. Depuis l'avènement du multipartisme en Algérie, le FLN a évolué en dents de scie. Les premiers pas dans l'espace démocratique ont été néfastes pour le vieux parti. Il a subi de plein fouet les répercussions de la crise. De parti unique, il devient la cible de tous les mécontents qui l'ont culpabilisé à outrance, en offrant au nouveau parti islamiste, le FIS, l'occasion de lui ravir la majorité aux APC puis à l'APN. Le vote-sanction a admirablement fonctionné durant les premiers balbutiements démocratiques. Le FLN a payé le prix d'une politique qui n'était pas la sienne. C'est peut-être l'une des raisons qui ont conduit son secrétaire général, Abdelhamid Mehri, à l'arrimer dans le camp de l'opposition, après l'interruption du processus électoral en début 1992. Ce choix lui a rendu sa crédibilité. La position du FLN est restée constante tout au long de la crise. Mais les décideurs voulaient un parti totalement acquis à leurs thèses. Le contrat de Rome leur a donné l'occasion dont ils ne pouvaient rêver. Ils ont évincé Mehri pour le remplacer par Benhamouda qui devance Hamrouche de quelques voix seulement, lors de la session extraordinaire du Comité central de janvier 1996. Benhamouda fait aussitôt le vide autour de lui en éliminant les partisans de Hamrouche qui constituaient la principale force d'opposition au sein du parti. Comme il tente le rapprochement avec le pouvoir, personnifié par Zeroual. Les signes de bonne volonté de Benhamouda n'ont servi à rien puisque Betchine décide d'offrir à Zeroual un parti tout frais; un parti qui rassemble les hommes et les femmes de l'administration, les retraités, les patriotes, les mécontents du FLN, enfin tous ceux qui se démarquent de la ligne de conduite de Mehri, jugée trop favorable à l'ex-FIS. En un tour de main, le RND - le tout nouveau parti- confisque la majorité à l'APN puis aux APC et au Sénat. Bouteflika a été «allaité au sein du FLN». Il décide de confier le vieux parti à son président de campagne en même temps que la chefferie du gouvernement. Benhamouda n'y oppose aucune résistance. Il préfère ne pas cracher sur l'avenir, en s'alignant toutefois sur la politique de ce dernier.
Le FLN de Benflis reprend la majorité des mains du RND. Il redevient le parti de la majorité. Cette prouesse donne à Benflis des ailes. Deux années plus tard, il entre en compétition contre Bouteflika, son créateur, dans une élection présidentielle déséquilibrée.
A son tour, Benflis est évincé par un «mouvement de redressement» qui lui reproche son attitude de rouler contre le président Bouteflika. Belkhadem arrive. Timide, gentil, fils de famille, tout comme Benflis, l'homme n'a pas, visiblement, de grandes ambitions. Il veut reconstruire un parti qui a subi différentes fractures, depuis le passage difficile à la vie démocratique. Désormais, le parti est scindé entre «redresseurs» et «légalistes».Belkhadem tient un congrès «réunificateur», tente de diviser la poire en deux, y compris entre les membres du secrétariat de l'instance exécutive. Mais la crise persiste.
En deux ans, l'équipe de Belkhadem n'a pas pu achever l'opération de restructuration du FLN, tant les blessures étaient profondes. La majorité des mouhafadhas n'ont pas été installées et un certain nombre de kasmas.
Le rendez-vous électoral surprend Belkhadem. Il prend sur lui la charge de confectionner les listes des candidats aux élections, sachant pertinemment qu'un parti comme le FLN ne peut échapper complètement aux injonctions de toutes sortes. Benflis voulait un parti «indépendant». Belkhadem veut ses listes. Il persiste et signe; ce sont mes listes. Il assume. Tout le monde sait pourtant que ce ne sont pas les siennes, du moins dans leur totalité. Il demande un délai de grâce, le temps de finir le match. Mais ses opposés ne désarment pas. Les «légalistes» reprennent du poil de la bête, sans observer la discipline partisane qui les astreint, en pareille circonstance, à ne pas aller à l'encontre des décisions de leur propre parti. Rien à faire, ils saisissent l'opportunité des listes pour revenir à la charge. Ils rédigent des pétitions, demandent la réunion du conseil national, font distribuer des formulaires aux militants, alors que la campagne bat son plein. D'autres mécontents, en raison de leur éjection des listes, les rejoignent.
Belkhadem sait qu'il joue son va-tout dans l'élection du 17 mai prochain. Comme une erreur en appelle une autre, il tente de surfer au-dessus de sa base militante en laissant faire ses candidats qui ont créé des permanences parallèles aux sièges officiels du parti. Ce n'est qu'en appréhendant la campagne que Belkhadem a compris qu'ils (ses conseillers) l'ont entraîné sur des sables mouvants. Il change aussitôt de cap en allant vers les militants. Partout où il se déplace, il fait escale au siège de la mouhafadha comme pour envoyer un signe fort à ses militants. En réalité, il ne fait que recoller les morceaux. La crise du FLN se confond avec celle du pays. C'est un gouffre. La mentalité de l'Algérien a radicalement changé. Il peut pleurer à chaudes larmes et peut, une minute après, marcher cyniquement sur le corps d'autrui quand ses intérêts sont menacés.
Au fil des jours, Belkhadem reprend conscience de cette réalité. Vaille que vaille, il veut aller jusqu'au bout de sa logique, finir sa campagne. Contre toute attente, il fait salle comble. Il élargit ses rangs, va vers les indécis, tient un discours rassembleur. Il puise dans le lexique classique, lui donne des touches lyriques, improvise, assène des coups à ses adversaires, ne leur laisse point de répit. Il remonte crescendo dans le brassage des masses, se laisse emporter par le vertige des foules. Il veut terminer son parcours en apothéose, aujourd'hui à Alger, dans un meeting grandeur nature.
Pourtant, personne ne cherche à lui ravir la première place. Il aura la majorité au Parlement. Il y a comme une connivence avec les autres partis de l'Alliance. Mais dans quelles proportions?


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