Mis à part le programme politique, aucun dossier n'est transmis au bureau du président de l'APN. C'est le flou. La programmation du projet d'amendement de la loi électorale à l'APN reste aléatoire. Les 389 nouveaux députés risquent de ne pas avoir l'honneur d'examiner ce texte. Les craintes se multiplient au sein de la nouvelle institution. Concentrée sur l'examen du projet du gouvernement, la classe politique garde l'oeil grand ouvert sur le projet. Quelle sera la suite après le programme? s'interrogent les députés. «Il est fort possible que la loi électorale passe par ordonnance!», appréhende un représentant du parti du MSP. Se basant sur les dernières «infractions», ce dernier s'attend à tout. Le projet d'amendement de la loi sera légiféré par ordonnance. Ces suppositions sont soutenues par le fait que le gouvernement a adopté le silence. Ce dernier s'est contenté de remettre, uniquement, son programme à l'APN. Une semaine après la tenue du conseil des ministres, aucune déclaration n'a été faite sur le projet. Cependant, le projet est fin prêt. Le gouvernement était en mesure de soumettre ce projet en même temps que celui du programme. Ce qui donne matière à spéculation et suscite des craintes de part et d'autre. Pour notre interlocuteur, jusqu'à l'heure actuelle, rien n'est assuré. Une autre source de l'institution confirme cette possibilité. «Mis à part le programme, aucun projet n'est sur le bureau du président Ziari», précise notre source. Le chef du gouvernement veut, apparemment, garder le dossier sous ses mains jusqu'à la clôture de la session de printemps. Cette session, rappelons-le, prendra fin le 2 juillet prochain. Soit juste après l'adoption du programme politique. La commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'Assemblée populaire nationale (APN), réunie hier sous la présidence de M.Messaoud Chihoub, président de la commission, a validé les mandats de 15 nouveaux députés en remplacement des députés appelés au sein du gouvernement. Ces nouveaux députés appartiennent aux groupes parlementaires du parti du Front de libération nationale (FLN-12 députés), au Mouvement de la société pour la paix (MSP-02 députés) et au Rassemblement national démocratique (RND-01 député). Ils remplacent à l'APN, les députés nommés ministres au gouvernement.