Pour une période déterminée, et à titre exceptionnel, la compensation sera prise en charge en amont dans un cadre concerté. La Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire invite les producteurs privés de lait à reprendre leurs activités. Cette décision intervient après que le principe de la subvention du prix à la production de lait pasteurisé en sachet eut été «réitéré et confirmé» lors de séances de travail entre le ministère du Commerce et les représentants des producteurs. «Suite aux différentes séances de travail ayant regroupé les services du ministère du Commerce et les représentants de producteurs de lait conditionné en sachet, le principe de compensation du prix de ce produit d'une part et de la poudre de lait destinée exclusivement à la production du lait pasteurisé en sachet d'autre part, a été réitéré et confirmé», indique un communiqué de cette fédération, affiliée à la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa). Ainsi, pour une période déterminée et à titre exceptionnel, la compensation du différentiel entre le prix réel de cession à la production et le prix réglementé, sera prise en charge, en amont, dans un cadre concerté et coordonné, basé sur un mode opératoire adéquat, ajoute la même source. Ce mécanisme sera, précise la Cipa, abandonné dès que les importations de poudre de lait confiées à l'entreprise Milk Trade seront concrétisées et les matières premières mises à la disposition des laiteries. «Compte tenu de ces éléments, la Fédération invite les producteurs de lait à poursuivre leurs activités en fonction des disponibilités de leurs matières premières et de leurs possibilités financières», souligne encore le communiqué. Au demeurant, note la Fédération, les travaux de concertation seront poursuivis avec toutes les parties concernées en vue de stabiliser l'approvisionnement du marché en ce produit sensible. Pour rappel, les représentants des opérateurs privés de lait en sachet se sont réunis, samedi dernier en assemblée générale, avec les représentants du ministère du Commerce pour tenter de trouver une issue aux problèmes de la filière. A l'issue de cette session, les producteurs privés avaient soulevé les doléances susceptibles de débloquer la «crise». Ils avaient exigé un écrit officiel et réglementaire mentionnant la période couverte par la compensation et son niveau par litre de lait produit. Aussi, ils ont demandé aux autorités concernées de fixer une date pour la mise en application des mécanismes de compensation. «Nous exigeons un engagement écrit du ministère de Commerce concernant les indemnités et les compensations», avait déclaré le président de la Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire, filière lait de la Cipa, M.Abdelouahab Ziani. «La subvention promise n'est pas arrivée alors que le 8 avril dernier, le gouvernement s'est avancé pour mettre les mécanismes en place dans les huit jours, mais à ce jour, rien n'a été fait. Les producteurs ont continué à produire à perte». Le ministère du Commerce avait, de son côté, précisé que la prise en charge de l'opération d'indemnisation nécessite la mise en place de mécanismes adéquats, et ce, en coordination avec les parties concernées, d'autant plus qu'il s'agit de puiser dans les fonds publics, dans un cadre exceptionnel.