Ils exigent un écrit officiel et réglementaire mentionnant la période couverte par la compensation et son niveau par litre de lait produit. Malgré les assurances du ministère du Commerce quant à l'engagement des pouvoirs publics à soutenir le prix de la poudre de lait, les producteurs privés n'ont pas encore tranché sur le maintien ou l'arrêt de la production. Les opérateurs privés de lait en sachet pasteurisé affiliés à la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) ont tenu, hier, une assemblée générale en présence des représentants du ministère du Commerce. A l'issue de cette session, les producteurs privés annoncent, dans un communiqué, les doléances susceptibles de débloquer la «crise». Ils exigent ainsi un écrit officiel et réglementaire mentionnant la période couverte par la compensation et son niveau par litre de lait produit. Aussi, il est mentionné dans le même communiqué de fixer une date de mise en application des mécanismes de compensation. Le président de la Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire, filière lait de la Cipa, M.Abdelouahab Ziani, avait déclaré, à l'APS, avant le début de l'assemblée que «nous continuerons l'arrêt de la production de lait jusqu'à l'obtention de l'indemnité d'environ 20DA par litre de lait. Un délai de dix jours a été donné aux autorités compétentes pour mettre en place les mécanismes nécessaires et nous exigeons un engagement écrit du ministère de Commerce dans ce sens». Selon lui, cette décision a été prise car «la subvention promise n'est pas arrivée alors que le 8 avril dernier, le gouvernement s'est avancé pour mettre les mécanismes en place dans les huit jours, mais à ce jour, rien n'a été fait». Les producteurs ont continué à produire «à perte». Pour rappel, une réunion a été tenue, jeudi dernier, entre le secrétaire général du ministère du Commerce et les représentants des producteurs de lait en sachet, affiliés à la Cipa. Une rencontre durant laquelle le représentant du département d'El Hachemi Djaâboub avait informé les opérateurs de l'avancement de l'opération d'indemnisation en matière de production et de commercialisation de cette denrée essentielle. Il avait assuré l'engagement des pouvoirs publics à honorer leurs promesses relatives à l'indemnisation de la différence résultant des prix de revient et de vente en attendant de les approvisionner en matière première à des prix conventionnés par le biais de l'entreprise Milk Trade à compter de juin prochain. S'agissant du retard accusé dans la prise en charge de l'opération d'indemnisation, le responsable avait précisé que cette dernière nécessite la mise en place de mécanismes adéquats, et ce, en coordination avec les parties concernées, d'autant plus qu'il s'agit de puiser dans les fonds publics dans un cadre exceptionnel. Le secrétaire général du ministère du Commerce a appelé, par ailleurs, les producteurs à faire preuve de sens de responsabilité en vue de garantir la stabilité du marché en assurant l'approvisionnement régulier des citoyens en lait. Les deux partiess sont convenues, également, de tenir une autre rencontre, au début de la semaine prochaine, pour finaliser l'opération d'indemnisation et régler les détails concernant l'approvisionnement des producteurs en matière première par l'entreprise MilkTrade.