Il a néanmoins indiqué qu'une correspondance avait été transmise à l'Arpt datée du 10 février 2007. Le ministre des Postes et des Technologies de l'information et de la communication, M.Boudjemaâ Haïchour, a démenti, hier, l'information selon laquelle l'opérateur de téléphonie fixe en Algérie, Lacom, s'apprête à déposer son bilan. «Non, non, Lacom n'a pas déposé son bilan et ne s'apprête pas à le faire», a-t-il infirmé à L'Expression en marge du séminaire sur les nouvelles innovations dans le domaine de la vidéoconférence. «Je n'ai rien reçu, ni officiellement ni officieusement de la part de cet opérateur sur ce sujet. De plus, cette question relève de l'Arpt», a encore précisé le ministre. M.Haïchour s'était déjà exprimé sur cette affaire. «Je n'étais destinataire d'aucune correspondance de cet opérateur», avait-il déjà déclaré. Il a néanmoins indiqué qu'une correspondance avait été transmise à l'Arpt datée du 10 février 2007 concernant la modification des conditions d'exploitation contenues dans le cahier des charges et dans le règlement d'appel à la concurrence. Selon le rapport de l'Arpt sur ce sujet, les modifications portent, entre autres, sur l'exploitation du réseau Wi-max et la couverture géographique. Mais le discours du directeur général de Lacom, à la suite de sa rencontre avec le président de l'Arpt, était tout autre, souligne le même document. L'Arpt avait demandé, ainsi, une reformulation de la demande de Lacom. Faut-il souligner que des sources proches du dossier avait confié à L'Expression que Lacom s'apprête à déposer son bilan dans les prochains jours. Les responsables de cette société de droit algérien ont informé un cercle très restreint de leur intention de se retirer définitivement du marché algérien à cause «des difficultés financières». Cette information n'a pas été démentie par l'un des responsables de cette société. Une réunion des actionnaires est programmée prochainement afin d'arrêter d'une «manière définitive la situation de la société et d'informer, officiellement, les employés, des décisions prises». Par ailleurs, interrogé sur le dossier de la licence de la 3e génération des mobiles, le ministre informe que le cabinet d'études chargé d'asseoir la stratégie du lancement de cette licence a presque terminé son étude d'investigation. Il reviendrait ainsi au gouvernement de décider si les licences (d'exploitation de ces nouvelles générations de téléphonie mobile) seront données aux actuels opérateurs ou alors il faudra s'ouvrir à de nouveaux opérateurs, a-t-il ajouté. «Cette licence est déjà en démonstration pour les trois opérateurs de téléphonie mobile», ajoute le ministre qui avance la possibilité d'accéder la 4e génération, car il y a une nette évolution dans les TIC. Revenant à la conférence, Algérie Télécom Satellite (ATS) a lancé, hier, le service de la visioconférence à haute définition par satellite. Le lancement de ce nouveau produit s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre ATS, qui est une filiale du groupe Algérie Télécom, et des sociétés françaises dont la WMC (Wirless Multimédia Communication), a indiqué, à cette occasion, le président-directeur général d'ATS, M.Maâch Mahieddine. Le ministre a affirmé que l'utilisation des satellites dans les TIC permet de réduire de cent fois les coûts en comparaison avec les liaisons terrestres à base de fibre optique. M.Haïchour a aussi souligné l'efficacité et la précision de la technologie de la visioconférence, nouvellement introduite en Algérie, permettant notamment une réduction considérable en matière de temps et de coût. ATS oeuvre à réaliser une plate-forme chargée de gérer le service de la visioconférence haute définition par satellite d'un coût global estimé à 18 millions de DA. Précisant que cette technologie s'est avérée «très efficace», notamment dans les domaines de l'enseignement à distance et de la télémédecine, le P-DG d'ATS a indiqué que les tarifs de ce produit n'ont pas été encore établis, et affirme toutefois qu'«ils seront très abordables».